L’Afrique du Sud nomme un envoyé spécial aux États-Unis en pleine tension diplomatique et commerciale

- "Le commerce doit rester libre, prévisible et régi par un système fondé sur des règles", déclare le président sud-africain Ramaphosa.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé la nomination de l’ex-ministre adjoint des Finances Mcebisi Jonas en tant qu’envoyé spécial à Washington.

En tant que représentant du président et du gouvernement sud-africain, Jonas est “chargé de promouvoir les priorités diplomatiques, commerciales et bilatérales de l’Afrique du Sud”, a indiqué un communiqué du bureau de Ramaphosa lundi.

Jonas sera chargé de diriger les négociations, de forger des alliances stratégiques et de collaborer avec les responsables gouvernementaux américains ainsi qu’avec les leaders du secteur privé pour faire avancer les intérêts nationaux.

Ramaphosa a souligné les liens « historiques et stratégiques » de longue date entre les deux nations, notant leurs intérêts partagés non seulement bilatéralement, mais également pour l’ensemble du continent africain.

Il a déclaré : “Je reste déterminé à reconstruire et maintenir cette relation pendant plusieurs décennies sur la base du respect mutuel, de la reconnaissance de la souveraineté de chacun et du bénéfice pour nos peuples respectifs.”

Dans un autre communiqué, le président a réaffirmé l’engagement de l’Afrique du Sud à maintenir des liens positifs avec ses partenaires commerciaux actuels tout en établissant de nouvelles connexions commerciales.

“Le commerce doit rester libre, prévisible et régi par un système fondé sur des règles”, a-t-il indiqué.

“En tant que gouvernement, entreprises et syndicats, nous continuerons à approfondir notre collaboration alors que nous naviguons dans un environnement commercial mondial de plus en plus complexe.”

Le mois dernier, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré que l’ambassadeur sud-africain aux États-Unis, Ebrahim Rasool, était persona non grata après que celui-ci ait accusé Trump de mener des politiques qu’il a qualifiées de “réponse suprémaciste blanche face à la diversification démographique croissante aux États-Unis”.

Trump a également signé un décret le mois dernier réduisant l’aide financière des États-Unis à l’Afrique du Sud, invoquant des préoccupations concernant sa loi sur l’expropriation des terres, une affaire de génocide contre Israël à la CIJ et les liens croissants avec l’Iran.