Les tensions entre la France et le Niger ont atteint un point de non-retour, entraînant des conséquences significatives. La détérioration des relations a été exacerbée par le coup d’État militaire de juillet, qui a vu l’installation des militaires au pouvoir. La France, en réaction, a suspendu son aide au développement et sa coopération militaire avec le Niger, tout en exprimant son soutien à une intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour restaurer l’ordre constitutionnel.
Ces actions, bien que visant à maintenir une certaine pression diplomatique et militaire, n’ont pas été largement soutenues sur la scène internationale, menant à une isolation accrue de la position française au Niger.
Cet isolement et ces tensions ont conduit à des conséquences tangibles, comme le départ des troupes françaises du Niger, exigé par le nouveau pouvoir. Le retrait des soldats, qui a débuté en octobre, s’est effectué sous escorte locale, marquant la fin d’une ère de présence militaire française dans le pays. Ce départ symbolise non seulement un changement dans la dynamique de sécurité régionale mais reflète également le fossé grandissant entre les deux nations.
Dans ce contexte troublé, l’annonce de la fermeture du lycée français « La Fontaine » de Niamey vient s’ajouter à une série de bouleversements. L’établissement se voit contraint de mettre fin à ses activités après plus de 60 ans de service. Avant le coup d’État, le lycée accueillait plus de 800 élèves, mais ce nombre a drastiquement diminué depuis, avec une majorité d’élèves devant se tourner vers l’enseignement à distance.