Des experts de l’ONU ont exhorté mardi les autorités sénégalaises à veiller à ce que les partis politiques, les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme puissent exercer leurs droits à la liberté d’association, de réunion et d’expression pendant la période électorale, a rapporté l’ONU sur son site.
Les experts ont déjà fait part au gouvernement de leurs préoccupations concernant les poursuites et la détention de dirigeants de l’opposition et de leurs partisans. Ils ont également salué la libération de plus de 500 détenus, dont les leaders de l’opposition Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Diakhar Faye, la semaine dernière, même si cela n’est intervenue que quelques jours avant les élections présidentielles prévues pour le 24 mars 2024, précise l’ONU.
« Nous exhortons les autorités à respecter les libertés fondamentales nécessaires à un processus démocratique inclusif et effectif, et à mettre fin aux restrictions des libertés publiques que le pays a connues ces dernières années », ont souligné les experts dans une déclaration conjointe.
Ils ont, en outre, noté que le Sénégal avait connu des manifestations de masse sans précédent dans tout le pays, depuis mars 2021, en réponse à l’arrestation et au procès de dirigeants de l’opposition.
« Les autorités sénégalaises semblent avoir eu recours à des restrictions fréquentes des libertés publiques, à des interdictions de manifester et à des coupures temporaires d’Internet », ont-ils ajouté, soulignant l’impact négatif sur l’exercice du droit à la liberté d’expression et aux manifestations pacifiques par les membres de l’opposition politique et de la société civile, souligne l’ONU.
Les experts ont, par ailleurs, souligné que les droits à la liberté de réunion pacifique et d’association sont des composantes essentielles de toute démocratie, permettant aux citoyens d’exprimer leurs opinions politiques et créant les conditions d’un dialogue entre l’opposition et la majorité, indispensable à la préservation des acquis démocratiques du pays.