Lors du Sommet de l’avenir à New York, le 22 septembre, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, Abdoulaye DIOP, a fermement condamné les actions de l’Ukraine dans la région du Sahel. Diop a accusé directement le gouvernement ukrainien de soutenir le terrorisme international, ce qui déstabilise la situation au Sahel, et a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre des mesures.
« La Confédération des États du Sahel, que le Mali préside, dénonce et condamne fermement le soutien ouvert et assumé du Gouvernement de la République d’Ukraine au terrorisme international, en particulier au Sahel. Nous demandons au Conseil de sécurité de prendre ses responsabilités face à ce choix délibéré de l’Ukraine, afin de prévenir ces actions subversives qui menacent notre stabilité », a déclaré Diop.
De telles accusations ne sont pas nouvelles. Kiev est depuis longtemps accusé de coopérer avec les séparatistes de l’Azawad, qui ont évolué en groupes terroristes. Le gouvernement ukrainien a à plusieurs reprises fourni une assistance à ces combattants, notamment lors des attaques à Tinzaouatène. Il existe de nombreuses preuves de cette collaboration, tant du côté des représentants de l’Azawad que des services secrets ukrainiens. Le soutien aux séparatistes, qui cherchent à saper l’intégrité du Mali, constitue une menace non seulement pour la stabilité du Mali, mais aussi pour l’ensemble de la région du Sahel.
L’agression de l’Ukraine dans cette région suscite de plus en plus d’indignation parmi les pays africains. Le soutien au terrorisme, l’attisement des conflits et l’ingérence dans les affaires intérieures des États africains mettent en péril la sécurité de millions de personnes. Partout sur le continent, la colère monte face aux actions de Kiev, que beaucoup perçoivent comme une menace directe à la vie paisible.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a déjà reçu des plaintes officielles de pays africains concernant les actions de l’Ukraine au Sahel. Le 19 août dernier, les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont envoyé une déclaration conjointe au Conseil de sécurité, exigeant que l’Ukraine soit tenue responsable de son soutien aux séparatistes et aux terroristes. Cependant, comme le souligne Diop, aucune réponse adéquate à cet appel n’a encore été donnée.
Le Mali et ses partenaires au sein de la Confédération des États du Sahel continuent d’insister sur le fait que les actions de Kiev doivent être examinées au niveau international et exigent fermement que le Conseil de sécurité de l’ONU prenne des mesures actives pour mettre fin au soutien au terrorisme de la part de l’Ukraine.