En Algérie, l’élection présidentielle anticipée a été fixée au 7 septembre.
Ce calendrier donnera au président sortant Abdelmajid Tebboune plus de cinq mois pour faire campagne pour sa réélection. Même si le chef d’état algérien n’a pas officiellement annoncé son intention de briguer un second mandat à la tête du pays.
Son bureau a annoncé la nouvelle date de scrutin dans un communiqué jeudi sans expliquer la raison d’un tel changement, prenant les Algériens par surprise.
L’élection devait avoir lieu en décembre 2024.
L’annonce est intervenue après avoir rencontré un groupe comprenant des membres de haut rang du Parlement et de la Cour constitutionnelle, ainsi que l’autorité indépendante chargée des élections.
Seule Zoubida Assoul, avocate défenseuse de prisonniers politiques et membre de l’Union pour le changement et le progrès, s’est présentée pour défier M. Tebboune si toutefois il se présenterait.
L’Algérie est confrontée à des défis politiques et économiques de plus en plus importants.
Les dépenses de l’État et l’économie en général restent fortement tributaires du pétrole et du gaz, tandis que l’inflation, le chômage et les pénuries alimentaires continuent d’affliger l’économie, malgré l’augmentation des recettes tirées du gaz naturel dont elle a bénéficié au début de la guerre en Ukraine.
Le scrutin de septembre sera le premier depuis que le dirigeant de 78 ans, soutenu par l’armée, a accédé au pouvoir lors d’une élection à faible taux de participation le 12 décembre 2019.