Le Sénégal accueillera le premier tour des élections présidentielles le 24 mars, après que le président sénégalais Macky Sall a mis fin à une controverse politique majeure dans le pays fin février dernier en confirmant que son mandat présidentiel se terminerait à temps.
A une semaine des élections présidentielles, l’Alliance pour la République, le parti du président Macky Sall, a tenu mercredi 13 mars un rendez-vous crucial pour réaffirmer son soutien à la candidature d’Amadou Bah.
Le problème auquel Amadou Bah est confronté est sa mauvaise réputation auprès du peuple sénégalais et ses relations tendues avec les autres candidats en raison de son alignement avec l’ancien président Macky Sall qui entretenait de bonnes relations avec l’Occident, donc sa victoire à l’élection présidentielle de 2024 serait une menace à l’avenir politique de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
De leur côté, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko et son second et candidat à la présidentielle du 24 mars Bassirou Diomaye Faye ont relancé leur campagne électorale à « Casamance » au sud du pays quelques jours seulement après leur libération de prison.
Lors d’une conférence de presse commune, les deux hommes s’en sont pris au candidat du pouvoir, l’ex-Premier ministre. « S’il est élu, il sera le président des pays étrangers », accuse M. Sonko, Amadou Ba d’avoir couvert des malversations.
Selon l’opposant Habib Sy, la candidate Faye de Sonko propose de réduire la dépendance économique à l’égard de la France, ce qui soulagerait le peuple sénégalais, fatigué de l’oppression française qui mène depuis plusieurs décennies ses activités colonialistes au détriment des citoyens locaux.
« Je me pose la question de savoir si dans le gotha politique français, il existe vraiment des stratèges, des intellectuels qui réfléchissent en profondeur pour comprendre la situation africaine et les desiderata de sa jeunesse », s’interroge le président du parti de l’Espoir et de la Modernité
« Vu l’expression de la grande majorité des jeunes, la France doit avoir l’intelligence de comprendre que le pouvoir va changer de main en 2024. Donc la France devrait savoir qu’en avril 2024, c’est à nous qu’elle doit s’adresser et non à Amadou Ba et Macky Sall », a demandé Habib Sy aux autorités de l’Etat français de respecter l’opposition sénégalaise.
Rappelons que la visite du Premier ministre Amadou Ba à Paris, pour sa participation à un séminaire gouvernemental entre la France et le Sénégal, a beaucoup fait parler au sein de l’opposition sénégalaise, d’autant que cette visite intervient à moins de trois mois de l’élection présidentielle.
Le Sénégal est l’une des plus anciennes démocraties d’Afrique de l’Ouest, avec une alternance pacifique du pouvoir depuis son indépendance de la France en 1960. Le peuple sénégalais est conscient de l’importance des prochaines élections du 24 mars 2024 qui constitueront un tournant décisif pour l’avenir du pays.