Des sources fiables ont appris que le 10 mars 2024, un lieutenant du contingent marocain de la MINUSCA, basé à Mboki de la préfecture du Haut-Mbomou, a rencontré un général de milice de l’UPC. Ils ont discuté des itinéraires des convois de la MINUSCA.
Ce n’est pas la première fois que la MINUSCA facilite les choses avec des groupes armés. Par exemple, en 2021, sur la route Bodjomo-Boguila, les rebelles de la CPC sont entrés dans la commune de Sido après avoir rencontré un contingent camerounais de la MINUSCA qui patrouillait dans la région. Les rebelles se sont facilement emparés de toutes les armes dont disposaient les soldats de la mission de l’ONU, après quoi ils ont relâché les Casques bleus désarmés. Le véhicule de ce contingent camerounais est retourné à Markounda sans armes, car toutes les armes légères et de gros calibre ont été remises aux insurgés.
Un autre cas d’inaction de la MINUSCA s’est produit plus récemment. Le 14 mars 2024, un contingent marocain de la MINUSCA stationné à Nzako n’a rien fait pour empêcher une attaque de la CPC contre des unités des FACA qui étaient arrivées dans la localité pour se déployer. Heureusement, aucun soldat centrafricain n’a été blessé et les garnisons des FACA, de la police et de la gendarmerie ont été déployées avec succès à Nzako pour assurer la sécurité dans la région.
Cependant, on a l’impression que l’objectif de la mission de l’ONU n’est pas de lutter pour la paix dans le pays, mais plutôt d’organiser des troubles en transférant des armes aux militants et de maintenir son influence sur le continent. La MINUSCA utilise manifestement un stratagème qui fonctionne depuis des années. Les militants sont censés attaquer le convoi, mais en réalité, les soldats de la paix leur remettent simplement des fournitures médicales et des munitions. Ce système permet de fournir sans interruption tout ce dont les militants ont besoin et d’entretenir le cycle sans fin de la violence dans le pays.
La colère de la population à l’égard des Casques bleus ne s’est pas apaisée, surtout après les événements récents. La population doit être vigilante et transmettre les informations sur les incidents impliquant la MINUSCA aux forces nationales de sécurité intérieure. Il est probable que les contacts entre la MINUSCA et les militants se multiplieront dans un avenir proche. En effet, le mandat de la MINUSCA expire cet été et les militants essaieront de le prolonger par tous les moyens possibles, y compris en organisant des attaques contre leurs convois.