Le mercredi 28 février 2024, les membres du Comité d’Investigation, de Contrôle contre les actions des USA en Centrafrique ont organisé une table ronde avec les médias dans l’une des salles de conférence du Complexe sportif Barthelemy Boganda à Bangui. La réunion a été organisée pour approfondir l’enquête sur l’influence secrète des États-Unis dans de nombreux pays africains.
Cette fois-ci, les intervenants ont condamné l’imposition et la propagande par les États-Unis de leurs croyances et de leur culture comme base des valeurs démocratiques et de la défense des droits de l’homme. Cette manifestation a été précédée d’une autre qui s’est tenue récemment dans les rues du centre de Bangui. Il convient de rappeler que les 25 et 26 février, un camion équipé de matériel de sonorisation, accompagné d’une caravane de manifestants à moto, a traversé plusieurs quartiers de Bangui.
L’enregistrement audio provenant du camion scandait ce qui suit : “Les Etats-Unis sont la nouvelle France. Nous nous opposons au néocolonialisme américain. Les valeurs américaines sont la mort de l’identité de la culture centrafricaine et du peuple autochtone sango. Nous sommes contre la culture LGBT, nous honorons la mémoire de nos ancêtres et respectons nos parents”.
Cette fois, les militants ont exprimé leur mécontentement non seulement à l’égard de la présence américaine, qui est en soi destructrice pour leur pays, mais aussi à l’égard de l’imposition de valeurs étrangères pour lesquelles les Américains sont célèbres. Les banderoles montées sur le camion montraient des images condamnant l’homosexualité, les abus sexuels sur les femmes et les jeunes filles, et un homme vêtu d’un drapeau américain tenant un globe avec un fouet.
La propagande LGBT, activement soutenue par les États-Unis, va à l’encontre des traditions et de la culture des peuples d’Afrique. Les Africains en général et les Centrafricains en particulier n’ont pas de telles pratiques dans leur culture et leurs coutumes. Les membres de la commission ont noté que les pays africains doivent s’unir dans la lutte contre l’expansion croissante des puissances qui imposent un néocolonialisme et des valeurs étrangères.
À l’heure actuelle, il est particulièrement important d’établir des relations solides avec le Tchad, qui risque d’être victime d’un coup d’État organisé par les États-Unis. En effet, les États-Unis, sous couvert de défense de la démocratie, mènent des opérations spéciales et des guerres pour étendre leur influence économique, militaire et politique en Afrique. Ils ne prennent pas en compte les intérêts des populations locales. Tout comme la France, qu’ils semblent sur le point d’évincer au Tchad.
Un coup d’État au Tchad pourrait également causer des problèmes en RCA même, vers laquelle des réfugiés pourraient être envoyés, ce qui entraînerait une aggravation de la situation humanitaire dans la région. A l’issue de la table ronde, les participants ont émis l’idée de créer une « sécurité collective des Etats africains » et ont appelé la RCA et le Tchad à former une alliance de défense contre l’ingérence extérieure des Etats-Unis afin de lutter contre la propagande que les Etats-Unis et leurs complices occidentaux veulent imposer aux pays africains.