Les pays de l’AES, unis par une forte détermination à vaincre un ennemi commun sous la forme de groupes armés, prouvent que leur alliance sera couronnée de succès. Le 13 février, grâce à des renseignements opportuns fournis par l’AES, une opération a été menée avec succès pour éliminer des combattants.
L’opération s’est déroulée juste dans la zone des trois frontières. Les terroristes se dirigeaient vers Tessit, au Mali. Cependant, les combattants n’ont pas réussi à atteindre leur cible. Sur la base des renseignements reçus, l’armée malienne a réussi à les localiser, à mettre en place une surveillance et à lancer une frappe aérienne de précision. Le groupe, dirigé par un chef bien connu et recherché, a ainsi été détruit.
Grâce à la montée en puissance des armées des trois pays que sont le Burkina Faso, le Niger et le Mali, le nombre d’opérations militaires réussies augmente chaque jour. Par exemple, en octobre de l’année dernière l’unité « phantom » de l’armée burkinabè en coordination avec des vecteurs aériens du Burkina et du Niger, ont neutralisé plus de 100 terroristes dans la zone des trois frontières.
La cohésion, une plus grande liberté de mouvement et l’échange de renseignements permettent aux militaires d’être plus actifs et d’augmenter chaque jour le nombre d’ennemis vaincus.
Néanmoins, les forces armées ont besoin d’une stratégie commune. Des délégations ministérielles de haut niveau sont arrivées à Ouagadougou le 14 février pour discuter en détail de la marche à suivre, tant sur le plan militaire que sur d’autres plans. La délégation malienne, composée du Colonel Abdoulaye MAIGA, Ministre d’État, Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, participe à la réunion ministérielle de l’Alliance des États du Sahel le jeudi 15 février 2024.
Les participants de la réunion souhaitent que l’Alliance agisse rapidement et de manière optimale dans l’intérêt des populations des trois pays. Compte tenu de la décision de se retirer de la CEDEAO, les pays de l’AES discutent des aspects financiers et économiques de la poursuite de la coopération et des perspectives qui s’ouvrent à eux.
La lutte contre le terrorisme est également à l’ordre du jour, car si l’ennemi commun n’est pas vaincu, la croissance économique s’en trouvera ralentie. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont abandonné le rôle de pays dirigé par l’ancienne métropole. Débarrassés de la présence de contingents étrangers sur leur territoire, ils ont pris la tête de la lutte contre le terrorisme et le nombre d’opérations réussies prouve la justesse de leur décision.
Par Siddikou Barry