La rupture entre les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est désormais actée.
Les trois pays de l’Alliance des États du Sahel, à savoir le Burkina Faso, le Niger et le Mali ont procédé au retrait du drapeau de l’institution sous-régionale de l’ensemble de leurs représentations
Cette nouvelle étape marque ainsi une étape importante dans le divorce annoncé par les trois pays dans leurs relations avec la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Par ailleurs, au Mali, le gouvernement a réitéré le caractère irrévocable de sa décision de tourner le dos à la CEDEAO après avoir reçu une note de l’organisation sous-régionale.
« A la suite de la note verbale référencée ECW/OP/DC/31.01.24/ak en date du 31 janvier 2024 de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale réitère le caractère irréversible de la décision du Gouvernement de la République du Mali de se retirer sans délai de la CEDEAO en raison de la violation par l’Organisation de ses propres textes, ainsi que les autres raisons légitimes mentionnées dans le Communiqué conjoint N°001 du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger, en date du 28 janvier 2024 », souligne une note du gouvernement.
Dans cette réponse, le gouvernement malien revient sur les explications qui ont prévalu à cette décision radicale de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
« (…)La CEDEAO, par la décision de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement, en date du 09 janvier 2022, a imposé au Mali des sanctions contraires aux dispositions communautaires pertinentes, notamment au Traité révisé de la CEDEAO du 24 juillet 1993 et au Protocole additionnel A/SA.13/02/12 du 17 février 2012 portant régime des sanctions à l’encontre des États membres qui n’honorent pas leurs obligations vis-à-vis de la CEDEAO. Ni ces textes, ni aucun autre instrument juridique de l’Organisation ne prévoit la fermeture des frontières à un État membre. En outre, par cette décision, la Conférence de la CEDEAO a violé le droit d’accès à la mer et depuis la mer et la liberté de transit du Mali, tels que prévus par l’article 125 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, adopté à Montego Bay le 10 décembre 1982 », lit-on dans le communiqué.