C’est le colonel Hodabalo Awaté, ministre togolais de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, qui a été accueilli par le général Salifou Mody, ministre nigérien de la Défense. Ce déplacement éclair qui n’avait pas été publiquement communiqué a d’abord été annoncé sur la page Facebook du ministère nigérien, affichant la photo de la rencontre entre les deux hauts gradés.
Cette « visite de travail », qui intervient au lendemain de l’annonce de la sortie de la Cédéao par le Niger et ses voisins burkinabè et malien, illustre les relations cordiales que le pays entretient avec le Togo.
Jeudi dernier, alors qu’une délégation de la Cédéao était attendue à Niamey, seule la diplomatie togolaise avait fait le voyage, les autres justifiant leur absence par « des problèmes techniques » de leur avion. « Une mauvaise foi » avait déclaré le Premier ministre nigérien Lamine Zeine.
La Cédéao, dont l’ex-président Gnassingbé Eyadema lui-même putschiste, est l’un des pères fondateurs, reste une organisation historiquement importante pour le Togo. Selon la chercheure Niagalé Bagayoko, le pays assume le rôle de médiateur entre la Cedeao et les régimes militaires depuis le coup d’état au Mali en 2020. Mais avec la sortie de l’AES du groupe ouest-africain, plusieurs observateurs constatent l’échec de ces discussions.
Le ministre togolais de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Hodabalo Awaté, a été contacté par RFI, il n’a pas souhaité s’exprimer sur la rencontre de Niamey.