La Cour constitutionnelle de la République démocratique du Congo a entamé lundi l’examen d’une requête déposée par l’un des anciens candidats contestant les résultats de l’élection présidentielle de l’année dernière.
Lors de l’ouverture de l’audience, Théodore Ngoy a demandé à la Cour d’annuler les résultats de l’élection, invoquant des “violations flagrantes de la loi électorale”.
Le requérant a cité l’instabilité de la “situation sociopolitique dans le pays, l’irrégularité du processus d’enregistrement des électeurs et la prolongation de sept jours du processus de vote” dans certaines régions du pays comme motifs d’annulation des résultats.
M. Ngoy a demandé à la Cour d’ordonner la composition de nouveaux membres indépendants de l’organisme électoral national afin d’organiser de nouvelles élections.
La Cour entendra les présentations de l’avocat général avant d’annoncer sa décision avant le 12 janvier.
Le président Felix Tshisekedi a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du 20 décembre avec 73,34% des voix.
L’opposition a commencé à dénoncer des fraudes électorales peu après l’annonce des résultats partiels des élections présidentielles, législatives, provinciales et locales.
Mais les principaux candidats de l’opposition, dont l’homme d’affaires Moise Katumbi, le lauréat du prix Nobel Denis Mukwege et Martin Fayulu, n’ont pas fait appel à la Cour constitutionnelle, qu’ils considèrent comme pro-gouvernementale.
Les résultats définitifs du scrutin présidentiel doivent être validés par la Cour constitutionnelle.