Le Burkina Faso charge la CEDEAO après une note évoquant la « détérioration de la situation sécuritaire »

Le président de transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. Photo : Présidence Faso

Alors que la Commission de la CEDEAO a publié récemment une note indiquant s’inquiéter face à la « détérioration de la situation sécuritaire » au Burkina Faso, le gouvernement de transition a réagi et réfuté ces allégation accusant l’organisation d’avoir de l’imagination débordante en ce qui concerne la situation sécuritaire dans le pays.

« Le Gouvernement de Transition marque son étonnement et son incompréhension face à une lecture aussi biaisée de l’évolution de la situation sécuritaire et du combat héroïque de notre peuple pour son indépendance et sa souveraineté », a indiqué Ouagadougou dans un communiqué après que la Commission de la CEDEAO a indiqué que la situation sécuritaire dans le pays, se détériorait.

« Pendant que les forces combattantes burkinabè engrangent des victoires incontestables dans les opérations de reconquête du territoire national, tandis que les Forces de défense et de sécurité ainsi que les Volontaires pour la défense de la Patrie traquent sans relâche les hordes de terroristes aux abois, l’organisation communautaire porte apparemment des œillères qui masquent sa vue sur cette réalité des faits », soutient le gouvernement du Faso.

La Commission de la CEDEAO a accusé les autorités de transition de se livrer à des actions répressives, notamment l’arrestation de personnalités politiques et de la société civile et une prétendue « procédure de réquisition illégale et arbitraire » supprimant la liberté d’expression. Le gouvernement burkinabè réfute fermement ces allégations, affirmant son adhésion aux procédures légales en matière de lutte contre le terrorisme.

« Le Gouvernement déplore une telle appréciation infondée, inconséquente et incongrue, et rappelle à la Commission de la CEDEAO que c’est en toute responsabilité que le Burkina Faso, dans le cadre de sa stratégie de lutte contre le terrorisme, s’est doté d’un dispositif juridique relatif à « la mobilisation générale » et à « la mise en garde » pour faciliter la sécurisation du territoire. Le Gouvernement tient à affirmer que c’est en respect de la procédure prescrite par les dispositions légales et règlementaires que les réquisitions de citoyens burkinabè se sont faites jusqu’à ce jour », s’insurge le Burkina Faso.

« Le Gouvernement de Transition n’entend pas se laisser divertir par des communications du genre de celle portée par la Commission de la CEDEAO qui procèdent d’un imaginaire débordant et totalement tronqué sur la situation réelle de la lutte de notre peuple et rappelle la Commission à l’exigence de discernement dans la conduite de sa mission. Le Gouvernement saisit par ailleurs cette occasion, pour exprimer ses doutes persistants sur cette volonté toujours réaffirmée de la disponibilité constante de la Commission de la CEDEAO « à accompagner les autorités burkinabè dans leurs efforts pour ramener la paix et la sécurité » », indique le communiqué.