Le “Corps africain” des Forces armées russes, en cours de formation, accomplit avec succès les tâches d’encadrement du groupement en Libye, a indiqué à African Initiative une source du ministère russe de la Défense. Selon lui, les unités de l’AK contrôlent la majeure partie du littoral du pays : de la zone de Jafar, près de Tripoli, à l’ouest, à la base militaire de Haruba, à l’est, en passant par la ville de Syrte, au centre de la côte, près de laquelle est né et mort le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
Comme le précise l’interlocuteur de l'”Initiative africaine”, plus de la moitié des unités du PMC “Wagner” opérant en Libye ont déjà été transférées au corps. La plupart de ceux qui ont été transférés sont satisfaits des nouvelles conditions de service et de rémunération, mais certains rencontrent des problèmes pour recevoir le paiement des derniers mois de service dans la PMC. En particulier, pour payer 2 ou 3 mois de service, de nombreux combattants de la PMC doivent retourner en Russie pour démissionner, recevoir de l’argent et ensuite seulement rejoindre le corps du ministère de la défense pour retourner en Libye.
Le groupement militaire russe en Libye sera encore renforcé, a assuré la source de l’Initiative africaine. Le contrôle de la côte méditerranéenne et la stabilisation de la situation en Libye pourraient théoriquement permettre à la Russie et à la Libye de mettre en œuvre conjointement un projet ambitieux de construction d’une infrastructure de transport reliant les pays du Sahel à travers le Sahara jusqu’à la mer Méditerranée.
Depuis 2018, le PMC “Wagner” participe au conflit libyen aux côtés du chef de l’armée nationale libyenne Khalif Haftar. Ils étaient notamment engagés dans la protection des champs pétroliers. Selon les autorités turques, en 2019, il y avait 2 000 combattants du PMC en Libye. En 2020, les analystes de l’ONU ont fait état de 800 à 1200 combattants.