De jeunes militants du climat à Dubaï ont été déçus par un nouveau texte de compromis lors des négociations sur le climat de la COP28, mercredi, car il ne va pas jusqu’à demander l’élimination progressive des combustibles fossiles.
La nouvelle proposition ne va pas jusqu’à rechercher une “élimination progressive” des combustibles fossiles, ce que plus de 100 nations avaient réclamé. Au lieu de cela, elle appelle à “abandonner les combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques, d’une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l’action au cours de cette décennie cruciale“.
Cette transition devrait permettre au monde d’atteindre un niveau net d’émissions de gaz à effet de serre de zéro en 2050, conformément aux principes de la science du climat.
Farzana Farouk Jhumu, jeune militante bangladaise, a déclaré que les mesures d’atténuation prévues dans le nouveau texte “ne sont pas complètes” et qu’il n’est pas fait mention des combustibles fossiles autres que le charbon.
M. Jhumu et d’autres jeunes militants ont organisé une manifestation avant la séance plénière pour demander aux dirigeants mondiaux de financer une réduction progressive et équitable des émissions.
Certaines des formulations des versions précédentes du projet qui avaient le plus contrarié les nations appelant à des mesures radicales pour lutter contre le changement climatique ont été modifiées. Les actions qui étaient auparavant présentées comme un “pourrait” facultatif ont été remplacées par un “appelle les parties à” un peu plus directif.
Victoria Walen, avocate américaine spécialisée dans la justice environnementale, a qualifié le nouveau texte de “médiocre”.
Les nations ont eu quelques heures pour examiner ce que le président de la COP28, Sultan al-Jaber, et son équipe ont produit.
Quelques minutes après l’ouverture de la session de mercredi, le président de la COP28, Sultan al-Jaber, a approuvé le document central – le bilan mondial qui indique à quel point le monde est à la traîne en matière de climat et comment il compte revenir sur la bonne voie – sans demander de commentaires. Les délégués se sont levés et se sont pris dans les bras.
La Terre est en passe de battre le record de l’année la plus chaude, mettant en péril la santé humaine et entraînant des phénomènes climatiques extrêmes de plus en plus coûteux et meurtriers.