Madagascar : l’opposition propose une feuille de route pour une transition

Ce mercredi, des éléments des forces de l’ordre rassemblés au sein de l’état-major mixte opérationnel national ont annoncé, que les dispositifs de sécurité seront renforcés en prélude de la proclamation des résultats officiels.

(Image d'illustration) REUTERS/Thomas Mukoya Une vue d'Antananarivo, la capitale de Madagascar.

L’opposition malgache a soumis une proposition de feuille de route pour une transition politique à Madagascar, au cours d’une rencontre avec les membres de la communauté internationale dans le pays, mardi.

Ladite feuille de route plaide pour « l’annulation du scrutin présidentiel et la désignation d’un gouvernement provisoire inclusif (…) avec comme principale mission l’organisation de nouvelles élections ».

Cette proposition fait suite à la revendication du collectif des candidats qui a boycotté le premier tour de la présidentielle le 16 novembre courant. Elle intervient aussi à 48 heures du délai fixé pour la proclamation officielle des résultats du premier tour de l’élection présidentielle par la Haute cour constitutionnelle (HCC), le 1er décembre prochain.

L’opposition précise expressément que « le Président sortant, par sa naturalisation française, ne sera plus éligible à la présidence de la République. Cependant, son parti et ses membres pourront participer au processus intérimaire et aux futures élections ».

D’après le calendrier établi par l’opposition, la structure intérimaire devrait être mise en place en décembre prochain, la convocation des électeurs est fixée en mars 2024, tandis que la date de l’élection est prévue en juin 2024.

Ce mercredi, 29 novembre, des éléments des forces de l’ordre rassemblés au sein de l’état-major mixte opérationnel national (Emmonat) ont annoncé, au cours d’une conférence de presse que les dispositifs de sécurité seront renforcés en prélude de la proclamation des résultats officiels.

Ils font part de pressions exercées sur les membres de la Haute cour constitutionnelle par différents acteurs de la société civile, de la classe politique ou encore des officiers retraités.

« Nous ne tolérerons aucune forme de déstabilisation directe ou indirecte visant à saboter l’installation du nouveau dirigeant élu. Celui qui sera proclamé comme président élu sera le Chef suprême des forces armées et Chef de la magistrature. Des consignes ont été données en vue d’un appel au respect des valeurs démocratiques », a déclaré le général William Michel Andriamasimanana.

Depuis quelques jours, un renforcement de la surveillance des lieux stratégiques comme les camps militaires ou les institutions a été observé.

Les électeurs malgaches étaient aux urnes le 16 novembre afin d’élire un nouveau président de la République pour un mandat de cinq ans.

Le Président sortant Andry Rajoelina a été annoncé vainqueur du premier tour du scrutin avec 58,95% des voix, selon les résultats provisoires publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le 25 novembre.

TRT Afrika