Le président nigérien remercie ses voisins du Mali et du Burkina Faso pour leur soutien infaillible

[Image d'illustration] Le général Abdourahmane Tiani arrivant pour rencontrer des ministres à Niamey, au Niger, le 28 juillet 2023. REUTERS - STRINGER

Le Président de la transition au Niger, le général Abdourahamane Tiani s’est rendu jeudi au Mali et au Burkina Faso, pays “amis et alliés” qui ont grandement soutenu son pays lors du coup d’Etat de juillet dernier, ont rapporté des médias locaux et africains.

Evoquant une visite « d’amitié et de reconnaissance aux autorités et peuple frères du Mali », l’Agence nigérienne de Presse(ANP) rapporte que cette visite « s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations entre les deux Etats qui traversent des périodes de transition, les mêmes défis sécuritaires, et liés depuis le 16 septembre par l’Alliance des États du Sahel (AES) ».

« C’était aussi l’occasion pour le général de brigade Abdourahamane Tiani de remercier, de vive voix, son homologue malien pour le soutien du Mali face à l’embargo et à la menace d’intervention de la CEDEAO », souligne la même source.

Le général Abdourahamane Tiani a réservé sa première sortie officielle à l’extérieur au Mali où il a été accueilli par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta en présence du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, du président du Conseil national de Transition (CNT), le colonel Malick Diaw, de plusieurs membres du gouvernement, des autorités administratives, politiques et coutumières de Bamako ainsi que du corps diplomatique constitué, souligne l’ANP.

Après un premier tête-à-tête, les deux chefs d’Etat ont eu une séance de travail élargie aux deux délégations.

Au cours d’un point de presse qu’il a animé à l’issue de ces travaux et du déjeuner, le général Abdourahamane Tiani a déclaré «Je suis venu tout d’abord adresser mes remerciements au président Assimi Goïta et au vaillant peuple malien pour avoir fait de la devise du Mali une réalité ».

Pour le chef d’Etat nigérien, c’est une occasion pour commencer la pacification du Sahel de façon générale. Il a remercié le Mali qui a, le 31 juillet à travers une déclaration, marqué son désaccord face à toute agression contre la République sœur du Niger, note l’agence nigérienne.

«Nous sommes dans une zone commune qui a été consacrée le 16 septembre 2023 c’est-à-dire l’Alliance des Etats du Sahel », a-t-il rappelé ajoutant qu’à travers cette Alliance, les peuples du Sahel, notamment du Mali, du Burkina et du Niger, affirment qu’ils ont pris conscience d’être sur la terre promise et que rien ne les détournera de leur objectif, celui de faire de cette zone du Sahel non pas une zone d’insécurité, mais de prospérité.

Pour le chef d’Etat nigérien, le Mali a ouvert la voie. «Les peuples africains comptent sur nous pour montrer que cette voie que, nous avons décidé de suivre en toute souveraineté, en marchant de nous-mêmes, sans qu’on ne pense que nous ne pouvons le faire que lorsqu’on nous tient la main, soit celle du salut pour les peuples africains ».

Après Bamako, la délégation du chef d’Etat nigérien s’est rendue à Ouagadougou au Burkina Faso, indique encore l’ANP.

Le capitaine Ibrahim Traoré a déroulé le tapis rouge pour le général de brigade Abdoudramane Tiani, et lui a rendu les hommages militaires, pour sa première visite au pays des Hommes intègres depuis sa prise du pouvoir en juillet 2023, a rapporté l’Agence de presse africaine (APA).

Citant la Présidence du Faso, l’APA indique que les deux chefs d’Etat ont ensuite échangé sur les problématiques communes au Burkina et Niger, notamment la lutte contre le terrorisme et les questions de développement socio-économique.

« Ce séjour a permis aux deux Chefs d’Etat d’échanger sur des perspectives de renforcement de l’excellente coopération bilatérale et celle entre les trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) », a indiqué la présidence burkinabée.

Le Général Tiani a exprimé à l’occasion sa reconnaissance et celle du peuple nigérien aux autorités burkinabè pour les soutiens multiples, lorsque le Niger faisait face aux menaces d’intervention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest.