La mission de l’ONU au Mali a annoncé samedi avoir quitté son camp situé à 80 kilomètres au nord de la ville de Gao, dans le cadre de son retrait complet de ce pays d’Afrique de l’Ouest en proie au jihadisme.
Cette fermeture est la neuvième parmi les douze camps que compte le pays, selon un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
Le camp a été remis aux autorités maliennes, représentées par le préfet d’Ansongo, par le chef du bureau de la Minusma à Gao, la plus grande ville du nord du Mali.
Les colonels arrivés au pouvoir en 2020 ont exigé en juin, après des mois de relations dégradées, le départ de la Minusma déployée depuis 2013 dans ce pays pour aider à la lutte contre le jihadisme et la profonde crise multidimensionnelle.
Le retrait des quelque 11 600 militaires et 1 500 policiers présents au Mali, prévu jusqu’au 31 décembre, a exacerbé les rivalités pour le contrôle du nord du pays.
Les groupes séparatistes s’opposent à ce que la Minusma remette les camps aux autorités maliennes, ce qui, selon eux, va à l’encontre des accords conclus en 2014 et 2015 lorsqu’ils ont convenu de cessez-le-feu.
Ces groupes majoritairement touaregs ont repris les hostilités contre l’État central, et accusent régulièrement les forces armées maliennes et leurs alliés du groupe paramilitaire russe Wagner de commettre des atrocités contre la population civile.
Néanmoins, mardi, l’armée malienne a annoncé avoir repris Kidal, une ville du nord du Mali, aux séparatistes touaregs, après des années d’absence de ce territoire stratégique devenu un enjeu majeur de souveraineté pour l’Etat central.
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