Les États-Unis ont supprimé lundi toute leur aide au Gabon en réponse au coup d’État du 30 août dans ce pays d’Afrique centrale, tout en se disant prêts à accorder une aide supplémentaire si des progrès démocratiques étaient réalisés.
Washington, qui avait déjà interrompu fin septembre une partie de son aide étrangère, a officiellement déclaré qu’un coup d’État avait eu lieu au Gabon, ce qui, selon la loi américaine, implique la fin de toute aide non humanitaire.
“Nous reprendrons notre aide au moment même où des mesures concrètes seront prises par le gouvernement de transition pour établir un régime démocratique”, a déclaré le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller, dans un communiqué.
“Les Etats-Unis soutiennent le peuple gabonais dans ses aspirations à la démocratie, à la prospérité et à la stabilité”, a-t-il ajouté.
Le 30 août, l’armée gabonaise a renversé le président Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 14 ans, lors d’un coup d’État dénoncé par la communauté internationale.
Il avait été déclaré vainqueur d’une élection présidentielle largement critiquée pour ses irrégularités.
Le Gabon, pays riche en pétrole, a reçu peu d’aide américaine, contrairement à d’autres pays comme le Niger, qui a également connu un coup d’État fin juillet.
Le nouveau Premier ministre gabonais nommé par l’armée, Raymond Ndong Sima, a appelé à faire une distinction entre coups d’État et coups d’État.
L’intervention militaire au Gabon était un “moindre mal” pour éviter une “conflagration” face à “un énième hold-up électoral”, avait-il déclaré à l’ONU en septembre.
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