La République du Togo cherche à établir des relations avec les nouvelles autorités du Niger, elle ne soutient pas l’isolement diplomatique ni l’intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). C’est ce qu’a déclaré le ministre des Affaires étrangères du pays, Robert Dussey.
“Le Togo a une position conciliante envers tous les pays de la Cédéao, et pas seulement avec les régimes de transition. Le président Faure Gnassingbé dialogue avec tout le monde. C’est une tradition de notre diplomatie”, at-il déclaré dans une interview au média Jeune Afrique, en rappelant que depuis les années 1980, la République du Togo a été impliquée dans le règlement des crises au Tchad, en Sierra Leone, au Libéria et en Côte d’Ivoire.
“Notre position est d’éviter d’exclure un certain nombre de pays de la Cédéao. Il faut prôner le dialogue avec tous afin de trouver une solution. La diplomatie togolaise cherche à concilier les extrêmes et à trouver des voies de sortie. [… ] Nous privilégions le dialogue à toute opération militaire”, at-il ajouté.
Selon le ministre togolais des Affaires étrangères, un pas vers le règlement de la crise pourrait être la libération de l’ancien président nigérien Mohamed Bazoum de son assignation à résidence. En même temps, il a constaté qu’il était nécessaire d’assurer un dialogue inclusif entre les parties au Niger et de ne pas leur imposer sa vision de la situation. Nous souhaitons que les Nigériens se parlent entre eux pour trouver leurs propres solutions. “Notre position n’est pas d’imposer une vision, mais d’abord d’écouter les différentes partis nigériens – le pouvoir en place à Niamey, la société civile, les partis politiques”, a expliqué le diplomate.