Le Burkina Faso et la Russie ont signé vendredi, un mémorandum d’entente pour la construction d’une centrale nucléaire, a-t-on appris de source officielle.
La convention a été signée par le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières du Burkina Faso, Simon Pierre Boussim et le Directeur général de la Société nationale russe pour l’énergie atomique “Rosatom”, Nikolaï Spassky en marge de la Semaine russe de l’énergie qui se tient du 11 au 13 octobre 2023 à Moscou, précise le ministère burkinabé de l’Energie dans une note.
Le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Simon-Pierre Boussim, a expliqué que le Burkina Faso espérait pouvoir construire cette centrale nucléaire d’ici 2030 pour résoudre ainsi le problème de la pénurie d’énergie soulignant que l’industrie nationale avait un besoin vital de cette énergie.
Selon le ministre burkinabè en charge de l’énergie, les besoins en électricité du Burkina Faso sont actuellement estimés à plus de 500 MW et pourraient tripler d’ici 2030 estimant qu’avec les capacités actuelles, l’industrie se développera avec un retard de cinq à dix ans.
La construction d’une centrale nucléaire vise à doubler la production d’électricité d’ici 2030 pour permettre de lancer l’industrialisation du Burkina, a-t-il fait savoir.
D’ores et déjà des responsables du ministère burkinabè en charge de l’Energie, notamment le comité de prospection pour le développement de centrales nucléaires au Burkina Faso a échangé jeudi à Ouagadougou avec l’ancien Secrétaire Exécutif de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE), Lassina Zerbo.
Cette rencontre de partage d’expériences sur l’énergie électronucléaire avait pour objectif de baliser le terrain pour une mise en œuvre réussie du programme nucléaire au Burkina Faso, selon une note du ministère en charge de l’énergie.
“Le Burkina ne doit pas rester en marge du nucléaire, qui comporte un avantage certain non seulement pour le citoyen lambda mais aussi pour le développement économique et industriel dans lequel l’énergie électrique reste un défi majeur à relever”, a déclaré Lassina Zerbo ajoutant que “dans tous les secteurs d’activités tels que l’agriculture, l’élevage, la médecine, l’énergie, etc. le nucléaire reste une solution incontournable”.
Il a soutenu que ces échanges ont permis entre autres, de déterminer les préalables pour la mise en œuvre des centrales nucléaires, d’identifier les contraintes techniques, juridiques et environnementales et de proposer des solutions pour une mise en œuvre efficiente des centrales nucléaires au Burkina Faso.
Anadolu Agency