Le président français Emmanuel Macron s’est pris une accusation de la part de son homologue d’Azerbaïdjan Ilham Aliyev, après l’avoir accusé de ne pas respecter le droit international.
La France avait indiqué qu’elle livrerait des armes à l’Arménie dans sa guerre contre l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh. Toutefois, Macron a fait marche arrière en estimant ne pas vouloir fermer la porte du dialogue avec Bakou et que la piste des sanctions restait pour l’heure écartée. Il a dans la foulée, accusé Bakou de trahir ses engagements et de violer le droit international.
« Ce n’est pas la France qui a un problème avec l’Azerbaïdjan. C’est l’Azerbaïdjan qui a un problème avec les engagements qu’elle prend, le respect de sa propre parole et le respect du droit international », avait ainsi déclaré Emmanuel Macron.
Cette déclaration a suscité la colère du président d’Azerbaïdjan Ilham Aliyev, qui n’a pas manqué de lui répondre sans mâcher ses mots. Lors d’une réunion du Conseil des chefs de services spéciaux et de sécurité des États de la CEI, Aliyev a indiqué que la France devrait balayer devant sa porte avant de faire la morale aux autres.
« Il faut voir la poutre dans son propre œil avant de voir la paille dans l’œil du voisin. Un million et demi d’Algériens ont été exterminés par le régime français simplement parce qu’ils étaient Algériens et musulmans. C’est un génocide. Sans parler des crimes sanglants de la France en Afrique […] C’est un pays qui a un passé colonial sanglant, dont certains pays africains n’arrivent pas à se débarrasser, même aujourd’hui, malgré tous leurs efforts », a ainsi expliqué le dirigeant.
Le président azéri a poursuivi en soulignant qu’au vu de cet héritage, les accusations de violation du droit international par Paris sont « absurdes ». Une réponse qui devrait calmer les ardeurs moralisatrices du président français Emmanuel Macron.