Niger : Paris discute avec Niamey du “retrait de certains éléments militaires”

- "La question du maintien de certaines de nos forces se pose", précise le ministère français des Armées

Des “échanges” ont lieu entre armées nigérienne et française sur le retrait de “certains éléments militaires” français du Niger, a annoncé, mardi, le ministère français des Armées, relayé par la presse locale.

“Des échanges sur le retrait de certains éléments militaires ont commencé”, a indiqué le ministère sans donner plus de détails.

Et de préciser : “La question du maintien de certaines de nos forces se pose”, en particulier les unités chargées de l’entretien du matériel inutilisé sur place depuis plus d’un mois, comme les drones, les hélicoptères ou les avions de chasse, selon le journal le Figaro.

“Des échanges de coordination fonctionnelle existent localement entre militaires pour faciliter les mouvements de moyens militaires français immobilisés depuis la suspension de la coopération anti-terroriste”, rapporte encore Le Figaro citant “l’entourage du ministre”.

Lors d’une conférence de presse tenue lundi à Niamey, le nouveau Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, a déclaré que “des échanges” étaient “en cours” pour que les forces françaises basées au Niger, qui “sont dans une position d’illégalité” se retirent “rapidement” du pays. “Ce qui nous intéresse c’est, si possible, de maintenir une coopération avec un pays avec qui on a partagé énormément de choses”, a-t-il toutefois ajouté.

Pour rappel, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu avait rejeté, vendredi dernier, l’ultimatum du pouvoir militaire nigérien, qui exige le départ de l’ambassadeur et des 1500 soldats français positionnés sur le territoire du pays sahélien avant le lundi 4 septembre.