Le nouveau président de la transition gabonaise, Brice Oligui Nguema, a présenté ses plans pour la constitution, les prisonniers d’opinion, les exilés politiques et les conditions de vie des populations lors de sa prestation de serment. Cependant, on se demande combien de temps il pourra tenir le gouvernail de son pays.
Il a récemment emménagé au palais du bord de mer à Libreville, remplaçant Ali Bongo. Ce général, qui a travaillé sous le père et le fils Bongo Ondimba, est maintenant le chef de l’État. Il est accueilli en héros par certains Gabonais, mais il est conscient des attentes élevées de la population. Lors de sa prestation de serment, il a fait plusieurs promesses pour rassurer les citoyens.
‘’Depuis quelques jours, le CTRI a entrepris des consultations avec toutes les forces vives de la Nation.’’, a déclaré le général président de la transition. Toutes en reconnaissant les préoccupations légitimes et limpides de ses concitoyens. Et promet de s’atteler à donner à tous des raisons d’aspirer à une vie meilleure. Défi qu’il entend mener avec ‘’un gouvernement composé de gens expérimentés et de personnes à la compétence aguerrie’’ attendu dans les prochains jours.
Brice Oligui Nguema s’engage notamment à doter le Gabon d’institutions fortes, démocratiques et crédibles au terme de la transition.
Le général béret vert s’engage dans une bataille pour le changement qui se veut inclusive. Il souhaite rapatrier les exilés politiques et amnistier les prisonniers d’opinion. Son projet politique inclut l’élaboration d’une nouvelle Constitution par référendum ainsi que la mise en place d’un code électoral et pénal fiable pour garantir l’égalité des chances pour tous.
Le général souhaite mettre en place des institutions fortes et crédibles, une gouvernance assainie et respectueuse des droits humains, des libertés fondamentales, de la démocratie et de l’Etat de droit conformément aux normes internationales. Cependant, la réalisation de ces défis dépend de plusieurs facteurs, notamment la notation du pays sur l’échiquier international. Le nouveau régime n’a pas été élu démocratiquement mais a pris le pouvoir grâce à un coup d’État mené par des hommes en uniforme, ce qui nuit à sa légitimité.
”C’est sans aucune violence, sans heurts et sans effusion de sang que le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a changé le régime en place qui confisquait le pouvoir des institutions de la République depuis plusieurs années au mépris flagrant des règles démocratiques”. Mais pas de quoi écarter les condamnations à l’échelle internationale.
‘’Notre étonnement est grand quand on entend certaines institutions internationales condamner l’acte posé par des soldats qui n’ont fait que respecter leur serment sous le drapeau : sauver la patrie au péril de leur vie.’’, a déclaré Brice Oligui.