Les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont fermement condamné, vendredi, le coup d’État perpétré au Gabon et ont appelé à garantir la sécurité du président renversé, Ali Bongo.
C’est ce qui ressort d’une déclaration publiée à l’issue d’une réunion d’urgence, tenue par vidéoconférence, pour discuter du coup d’État au Gabon, selon un extrait vidéo publié par des médias africains sur la plateforme “X”, notamment “Radio Revolution Panafricaine” et “Histoires d’Afrique”.
Les participants à la réunion ont exprimé leur “profonde inquiétude face aux récents développements au Gabon, notamment suite à l’annonce par le président Ali Bongo Ondimba qu’il avait remporté un troisième mandat présidentiel”.
Les dirigeants ont “fermement condamné le recours à la violence contre des manifestants pacifiques et ont exhorté les autorités gabonaises à respecter les droits de l’homme et à garantir la liberté d’expression et de réunion”, selon la même déclaration.
Ils ont également appelé le Gabon à “amorcer un dialogue politique inclusif avec toutes les parties concernées, afin de trouver une solution pacifique à la crise actuelle”.
Les dirigeants de la CEEAC ont convenu de “former un comité d’experts chargé de suivre la situation au Gabon et de formuler des recommandations sur la manière de soutenir les efforts visant à trouver une solution pacifique à la crise”.
Dans leur déclaration, ils ont appelé “les Nations unies et l’Union africaine à soutenir le retour à l’ordre constitutionnel au Gabon”.
Les dirigeants de la CEEAC ont convenu de se réunir le 4 septembre dans la ville de Brazzaville, en République démocratique du Congo, pour discuter de la situation au Gabon et des recommandations du comité d’experts formé pour suivre la situation dans le pays.
Mercredi, un groupe de militaires a annoncé à la télévision publique qu’il avait pris le contrôle du pouvoir au Gabon, quelques heures après l’annonce de la victoire du président Bongo pour un troisième mandat lors des élections qui ont eu lieu samedi.
Le coup d’Etat militaire perpétré au Gabon est le troisième putsch en trois ans en Afrique, après le Niger le 26 juillet, et le Mali en 2022, ce qui a suscité une vague de prises de position internationales, la plupart exprimant une profonde inquiétude quant à l’état d’instabilité politique que connaît le continent.
La CEEAC a été créée le 18 octobre 1983 et comprend : L’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo, le Rwanda, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad.
Anadolu Agency