Niger: Les militaires français « cantonnés sur la base aérienne projetée de Niamey et sur les postes avancés »

Drapeau de la France

Les militaires français déployés au Niger sont « cantonnés à leurs activités sur la base aérienne projetée de Niamey et sur les postes avancés », a indiqué, vendredi, l’Etat-Major des armées à Anadolu.

Interrogée sur l’éventualité d’un déploiement de soldats aux abords et/ou dans l’enceinte de l’Ambassade de France à Niamey, l’institution militaire a fait savoir que cette décision a été prise depuis le 26 juillet « puisque le partenariat militaire avec les forces armées nigériennes est suspendu ».

Plus tôt dans la journée, l’Etat-Major des armées confirmait également à Anadolu que les forces françaises « sont prêtes à répondre à tout regain de tension qui porterait atteinte aux emprises militaires et diplomatiques françaises ».

Cette déclaration interviennent alors que jeudi, le pouvoir militaire nigérien annoncé que « les services de polices sont instruits afin de procéder à l’expulsion » de l’Ambassadeur de France à Niamey, Sylvain Itté.

« Au terme du délai de 48 heures expiré à compter du 28 août 2023, l’intéressé ne jouit plus de privilèges et immunités attachés à son statut de membre du personnel diplomatique de l’ambassade. Les cartes diplomatiques et les visas de l’intéressé et des membres de sa famille sont annulés » déclarait le pouvoir militaire dans un communiqué de presse.

En début de semaine, le président français Emmanuel Macron, qui réagissait au délai initial de 48 heures fixé à Sylvain Itté pour quitter le Niger, a salué son action lors de la conférence des ambassadeurs.

« Malgré les pressions des putschistes, notre ambassadeur (Sylvain Itté) restera à Niamey » a-t-il assuré devant les diplomates français réunis à Paris.

Le président français en a profité pour expliquer à nouveau la position de la France sur la situation au Niger, dénonçant en même temps ceux qui critiquent l’intérêt de Paris pour ce pays.

« Notre politique est simple : on ne reconnait pas les putschistes, nous soutenons un président qui n’a pas démissionné, et nous soutenons les politiques de la Cédéao », a-t-il soutenu.

Pour rappel, au-delà des missions diplomatiques sur place, la France comptabilise 1 500 de ses soldats sur le sol nigérien.

Anadolu Agency