Les États-Unis ont imposé jeudi des sanctions à six Congolais et rwandais membres des forces armées ou des milices pour leur rôle suspecté dans l’alimentation du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo.
Dans un communiqué, le département du Trésor américain a déclaré que le général de brigade Andrew Nyamvumba, Apoilinaire Riaxizimana, Sebastian Uwimbabazi, Ruvugayimikore Protogene du Rwanda ainsi que Bernard Byamungu et le colonel Salomon Tokolonga du Congo avaient contribué à déstabiliser l’est du Congo pendant des dizaines d’années.
Les sanctions annoncées prévoient notamment le gel des avoirs détenus aux États-Unis par les personnes visées ainsi que l’interdiction pour tout citoyen ou entité américaine d’échanger avec l’un ou l’autre.
L’interdiction concerne ainsi tout soutien matériel, via des vivres, de biens ou de services, à destination des personnes concernées.
L’est de la RDC, en proie depuis près de trois décennies aux conflits, connaît une recrudescence d’attaques contre des civils par des groupes armés et milices, entraînant des déplacements de populations.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a indiqué début août que “depuis mars 2022, plus de 3,3 millions de personnes ont été déplacées dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu en raison de la violence armée, portant le nombre total de personnes déplacées dans ces trois provinces à 5,6 millions”.
Quelque 27 millions de personnes — soit plus d’un quart de la population totale de la RDC — sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë et 2,8 millions d’enfants souffrent de graves malnutritions, indique la Commission.
Le pays est aussi confronté à des épidémies récurrentes, de choléra, de rougeole et d’Ebola notamment. L’Unicef a indiqué vendredi que 21.400 cas de choléra avaient été signalés dans la seule province du Nord-Kivu, dont 8.000 enfants.
TRT Afrik