L’Union sacrée pour la sauvegarde de la souveraineté et de la dignité du peuple « M62 », une coalition de la société civile nigérienne, s’est engagée à faire déguerpir les soldats français présents au Niger, a rapporté mercredi le média « africanews » qui cite un représentant de cette coalition anti-française.
Lors d’une conférence de presse tenue mardi au siège du M62 dans la capitale Niamey, Abdoulaye Seydou, coordinateur national de la coalition a indiqué sur un ton martial que les militaires français déployés au Niger dans le cadre des accords militaires avec la France, « doivent quitter le pays », au terme du préavis d’un mois annoncé par les militaires au pouvoir dans ce pays sahélien, « au risque d’être poussés hors des frontières nigériennes » par le M62.
« Nous ne laisserons pas une seconde aux forces françaises sur notre territoire à l’expiration de ce délai, comme le CNSP lui-même l’a fait savoir. Tous les villages, toutes les communes environnantes vont descendre sur la capitale et nous allons les faire sortir. Ils quitteront Niamey. Ils disent qu’ils sont au Niger, qu’ils ne vont pas partir… mais ils vont partir », a insisté Abdoulaye Seydou, selon « africanews ».
Le message qui avait été envoyé le 3 août par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) était clair : les soldats français, présents depuis 2013 aux côtés de l’armée nigérienne pour lutter contre le terrorisme, doivent plier bagage.
Lors d’une allocution à la télévision nationale, le colonel major Amadou Abdramane, porte-parole du CNSP, avait officiellement dénoncé les cinq accords de coopération militaire signés avec Paris entre 1977 et 2020. Une mesure justifiée par « l’attitude désinvolte et la réaction de la France face à la situation interne qui prévaut dans le pays ». Amadou Abdramane avait également évoqué un préavis de retrait de trente jours. En d’autres termes, les militaires au pouvoir au Niger demandent aux forces françaises de quitter le pays d’ici début septembre.
« Seules les autorités légitimes du Niger peuvent les (accords) dénoncer », avait riposté le Quai d’Orsay lors d’un point presse à Paris le 4 août.