BRICS : Ramaphosa refuse “une compétition entre puissances mondiales”

Cyril Ramaphosa lors du Dialogue des dirigeants avec le Conseil des affaires des BRICS et la Nouvelle banque de développement, au palais Itamaraty, au Brésil, 14 novembre 2019 - Copyright © africanews Eraldo Peres/Copyright 2018 The AP. All rights reserved

L’Afrique du Sud “ne se laissera pas entraîner dans une compétition entre puissances mondiales” Le président Cyril Ramaphosa a insisté dimanche sur l’importance de l’unité alors qu’il s’apprête à accueillir le sommet des dirigeants des BRICS mardi, dans un contexte de tensions internationales exacerbées par le conflit en Ukraine.

“Nous ne nous laisserons pas entraîner dans une compétition entre puissances mondiales”, a déclaré le chef d’Etat lors d’une adresse à la nation transmise en direct à la télévision. “Notre pays s’est engagé dans une politique de non-alignement”.

Pretoria refuse de blâmer Moscou et préfère privilégier la communication, ce qui suscite des critiques de la communauté internationale. Le président Ramaphosa a déclaré que son pays ne se laisserait pas influencer par les pressions exercées par les grandes puissances ou les blocs de nations.

Deux jours avant l’ouverture du 15e sommet des BRICS à Johannesburg, le bloc composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud a déclaré son désir d’un équilibre économique et politique mondial multipolaire, en opposition aux États-Unis et à l’Union européenne. Ce groupe, qui représente un quart de la richesse mondiale, souhaite revendiquer une position plus forte sur la scène internationale.

Luiz Inacio Lula da Silva, président du Brésil, et Xi Jinping, président de la Chine, assisteront à cet événement. Le Premier ministre indien, Narendra Modi, et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, seront également présents. Cependant, Vladimir Poutine, président de la Russie et faisant l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crime de guerre en Ukraine, participera à distance via une visioconférence.

Dans un “monde de plus en plus complexe et fracturé car de plus en plus polarisé en camps concurrents”, selon M. Ramaphosa, les BRICS réfléchissent à accueillir de nouveaux membres pour étendre leur influence.

“L’Afrique du Sud soutient l’élargissement de la composition des BRICS” à des pays “qui partagent le désir commun d’avoir un ordre mondial plus équilibré”, a souligné le président sud-africain.

Environ 40 pays ont exprimé leur désir de rejoindre le groupe des BRICS. Parmi les pays intéressés, on peut citer l’Iran, l’Argentine, le Bangladesh et l’Arabie Saoudite. En plus des dirigeants des cinq membres des BRICS, une cinquantaine de chefs d’État considérés comme “amis des BRICS” sont attendus au sommet qui se déroule jusqu’à jeudi.