L’autorité militaire qui a pris le pouvoir au Niger s’est déclarée ouverte au dialogue avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
C’est ce qui ressort des déclarations faites à la presse, dimanche, par le chef du Groupe pour la lutte contre les hérésies et l’établissement de la Sunna, Abdullah Bala Lau, après sa rencontre avec le chef de la junte militaire, Abdourahamane Tiani, au Niger, accompagné d’une délégation conjointe avec la confrérie Tijaniyya du Nigeria.
Bala Lau a précisé que la rencontre avec Tiani a duré près de 3 heures.
Il a ajouté qu’Abdourahamane Tiani avait consenti, lors de la réunion, à dialoguer avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, expliquant que “Tiani n’a pas spécifié la date de ces discussions, mais a affirmé qu’il était toujours ouvert au dialogue”.
Dans sa déclaration finale, le sommet des dirigeants de la CEDEAO, qui s’est tenu jeudi à Abuja, a conclu qu’il ne fallait “exclure aucune option pour résoudre la crise au Niger, y compris le recours à la force en dernier ressort”.
Bien qu’aucun autre détail n’ait été mentionné sur la force militaire nécessaire à une éventuelle intervention à Niamey, le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a révélé que son pays “contribuera avec un bataillon de 850 à 1 100 soldats” et que le Nigeria, le Bénin et d’autres pays participeront également, sans plus de précision.
Le 30 juillet, un ultimatum a été fixé par la CEDEAO à la junte militaire nigérienne, délai expiré dimanche dernier, pour libérer le président Mohamed Bazoum et assurer son retour au pouvoir, après le coup d’État militaire dont il a été victime le 26 du même mois.