La France « dément fermement les nouvelles accusations infondées au Niger », a déclaré le Quai d’Orsay dans un communiqué de presse publié mercredi soir.
« Aucune attaque contre un camp nigérien n’a eu lieu. Aucun terroriste n’a été libéré par les forces françaises qui luttent contre ce fléau depuis de nombreuses années au Sahel au péril de la vie de leurs soldats » assure la diplomatie Française qui considère que ces nouvelles accusations formulées par le CNSP (conseil national pour la sauvegarde de la patrie) « constituent une nouvelle tentative de diversion, au moment où la CEDEAO multiplie les efforts de médiation afin de restaurer l’ordre constitutionnel au Niger ».
La France rappelle par ailleurs que « les militaires français positionnés au Niger le sont à la demande des autorités nigériennes légitimes, pour lutter contre les groupes terroristes qui déstabilisent la région et martyrisent les populations dans le Sahel ».
Il également précisé que « le mouvement aérien réalisé ce jour au Niger a fait l’objet d’un accord préalable et d’une coordination technique avec les forces nigériennes, autorisation confirmée par écrit ».
Ce communiqué a été publié quelques heures après la diffusion, par le CNSP, d’un communiqué lu à la télévision nationale par le colonel Amadou Abdramane et dans lequel les putschistes affirmaient que « des événements d’une extrême gravité sont en cours au Niger du fait du comportement des forces Françaises et de leurs complices ».
« Aux environs de 6 heures 30 du matin, une position de la garde nationale du Niger (…) a fait l’objet d’une attaque » dont « le bilan n’est pas encore établi », selon le communiqué qui affirmait que les forces Françaises ont « de manière unilatérale, libéré des éléments terroristes prisonniers ».
Le colonel Amadou Abdramane, indiquait que « ces derniers ont été regroupés dans une vallée, (…) où une réunion de planification s’est tenue dans l’objectif d’attaquer des positions militaires dans la zone des trois fourrières ».
« Toujours dans leur volonté manifeste de déstabilisation, ces forces Françaises ont fait décoller ce jour (…), un avion militaire de N’Djamena » qui « a volontairement coupé tout contact avec le contrôle aérien à l’entrée de notre espace » affirmait le CNSP.
Ces allégations interviennent alors que la tension est déjà à son comble entre Paris et les putschistes qui ont pris le pouvoir à Niamey et détiennent toujours le président Mohamed Bazoum.