Afrique du Sud : l’opposition appelle les dirigeants des BRICS à soutenir Poutine

JOHANNESBURG, SOUTH AFRICA - JULY 26, 2018: Russia's President Vladimir Putin (L) and South Africa's President Cyril Ramaphosa at a ceremony to sign joint documents at the 10th BRICS Leaders' Summit. Mikhail Metzel/TASS

Le parti de la gauche radicale en Afrique du Sud a exhorté samedi les dirigeants de la Chine, de l’Inde et du Brésil à boycotter le prochain sommet des BRICS en solidarité avec le président russe Vladimir Poutine.

“Nous appelons les présidents de la République populaire de Chine, de l’Inde et du Brésil à ne pas venir au sommet des BRICS en solidarité avec le président Poutine”, a déclaré le leader des Combattants pour la liberté économique (EFF) Julius Malema.

Malema, qui s’inspire du marxisme-léninisme, s’exprimait devant plus de 90.000 personnes réunies dans un stade au sud de Johannesburg, orné de drapeaux aux couleurs de l’Union Africaine et de Cuba, à l’occasion du dixième anniversaire de la création de sa formation politique, devenue la troisième du pays.

Un haut diplomate sud-africain a récemment assuré que le président Poutine a décidé de ne pas venir en personne au sommet des Brics fin août en Afrique du Sud pour ne pas “compromettre” cet évènement.

Il était invité au sommet de ces cinq grandes puissances émergentes (Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde et Russie), organisé du 22 au 24 août à Johannesburg.

Mais le président russe est visé depuis mars par un mandat de la Cour pénale internationale (CPI) pour le crime de guerre de “déportation” d’enfants ukrainiens depuis l’invasion de l’Ukraine, des accusations que Moscou rejette en bloc.

En tant que membre de la CPI, l’Afrique du Sud est théoriquement censée arrêter M. Poutine s’il entre sur son territoire. Sa venue au sommet des BRICS était donc un épineux dilemme pour Pretoria, qui reste proche de Moscou et a refusé de condamner son invasion de l’Ukraine.

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