Le président béninois Patrice Talon a été choisi pour renouer les contacts avec les autorités des trois pays en transition, la Guinée Conakry, le Mali et le Burkina Faso pour accélérer le processus de retour à l’ordre constitutionnel, a indiqué mardi la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
La décision a été prise à l’issue d’un mini-sommet présidentiel à Abuja en présence du nouveau président de la CEDEAO Bola Tinubu du Nigeria, Umaro Sissoco Embalo de la Guinée Bissau, Mohamed Bazoum du Niger et Patrice Talon du Benin.
« Les chefs d’Etat ont désigné le président Patrice Talon pour renouer les contacts au plus haut niveau avec les autorités des trois pays en transition, la Guinée, le Mali et le Burkina Faso », a dit Oumar Alieu Touray, président de la commission de la CEDEAO dans sa lecture des résolutions ayant sanctionné la rencontre.
Ce sommet se tient 10 jours après la 63ème session ordinaire de la CEDEAO à Bissau à l’occasion de laquelle, la conférence des chefs d’états et de gouvernement de l’organisation sous régionale avait déploré de réels blocages dans le travail des médiateurs désignés dans les trois pays.
Il s’agira ainsi pour Talon de se rendre dans les trois pays (selon un calendrier pas encore dévoilé) pour discuter avec les autorités pour réaffirmer l’engagement de la CEDEAO à soutenir un processus crédible et inclusif pour le retour à l’ordre constitutionnel dans les trois pays.
Ceci, a insisté Touray, conformément à la charte de la CEDEAO et aux calendriers de sortie de crise décidés par les autorités de chaque pays.
« Nous nous engageons à nous attaquer de front aux préoccupations en matière de sécurité en Afrique de l’Ouest avec une nouvelle approche mesurable, tout en renforçant simultanément la démocratie », a évoqué sur Twitter le président Tinubu parlant de la rencontre qui avait été décidée lors du dernier sommet de la CEDEAO.
Sur le plan sécuritaire, le groupe de travail a confirmé l’engagement de l’Organisation à finaliser « dans les meilleurs délais » l’opérationnalisation de son plan d’actions pour la lutte contre l’insécurité dans la sous-région.
« Pour atteindre ces objectifs, les ressources domestiques seront mobilisées rapidement pour financer le plan d’actions et un soutien conséquent sera apporté aux pays concernés par la crise sécuritaire », a noté le président de la commission de la CEDEAO.
Touray a aussi évoqué à ce propos l’urgence de l’effectivité de la force en attente de la CEDEAO, appelant les états membres à la mobilisation financière pour ce faire.
Le mini-sommet d’Abuja a lieu en prélude à un sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement qui se tient au mois d’août.