Le dépôt des candidatures pour les élections générales (municipales, législatives et présidentielle) du 26 août au Gabon a pris fin dimanche 16 juillet à 18h, heure locale (17hTU).
S’agissant de l’élection présidentielle du 26 août prochain, 27 candidats ont déposé leurs dossiers au Centre gabonais des élections (CGE) dont le président sortant Ali Bongo Ondimba.
Le CGE commence dès ce lundi 17 juillet, l’examen des dossiers déposés.
L’organe en charge du scrutin dispose d’un délai jusqu’au 26 juillet pour publier la liste définitive des candidats retenus dont les dossiers sont en règle.
Jean Ping le principal opposant d’Ali Bongo Ondimba depuis 2016 a renoncé à l’élection présidentielle dénonçant un scrutin sans garantie de transparence et sans crédibilité.
Ali Bongo Ondimba, 64 ans, au pouvoir depuis 2009, est candidat à un 3e mandat. Il affrontera 26 autres candidats à l’élection présidentielle à un tour.
Le jeudi 6 juillet dernier, Michel Stéphane Bonda, président du Centre général des élections (CGE), a rappelé les différentes pièces constitutives du dossier de candidature à chacun des trois scrutins, ( présidentielle, législatives et locales).
Pour l’élection du président de la République, l’âge d’éligibilité est fixé à 30 ans et un certificat médical attestant la bonne santé du candidat est exigé.
En outre, tout candidat est désormais astreint, entre autres, au dépôt d’une déclaration des biens et d’un certificat de résidence attestant qu’il a résidé dans le pays pendant au moins six mois de chaque année sans interruption, au cours des deux dernières années. Cette nouvelle exigence a été adoptée suite aux modifications opérées dans la Constitution et à la suite de la concertation politique de février 2023.
Vendredi 14 juillet, plusieurs leaders de l’opposition gabonaise, parmi lesquels Raymond Ndong Sima, Alexandre Barro Chambrier et Paulette Missambo, accompagnés de leurs militants ont tenté de faire une irruption au Sénat pour protester contre le vote d’un projet de loi portant sur les élections au Gabon.
Ces opposants dénonçaient le changement de la règle du jeu alors que la compétition est déjà lancée.
Accusé par les candidats de l’opposition aux prochaines élections générales d’avoir changé la règle du jeu à moins de deux mois du scrutin, le gouvernement, par l’entremise du Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a assuré samedi 15 juillet que les changements apportés au Code électoral étaient à la demande de l’opposition.
Enfin, l’opposant Bertrand Zibi, un des poids-lourds de l’opposition, inéligible en raison de son casier judiciaire s’est retiré de la compétition. Il n’a pas pris le risque de déposer son dossier qui aurait été rejeté.
Arrêté lors de l’assaut du QG de Jean Ping en 2016, il avait été condamné à 6 mois de prison ferme.
Il a appelé tous les candidats de l’opposition à s’unir autour d’un seul candidat pour espérer rempoter la présidentielle face à Ali Bongo Ondimba.
Anadolu Agency