Le gouvernement sénégalais a fermement condamné samedi le traitement “tendancieux” de l’actualité du pays par la chaîne de télévision française France 24.
Par voie de communiqué signé par Moussa Bocar Thiam, ministre de la communication, le gouvernement a regretté cet état de fait tout en exigeant de la chaîne française de rétablir la vérité et de s’abstenir à l’avenir de telles pratique.
« Le Gouvernement du Sénégal a la surprise de constater, une nouvelle fois, une couverture médiatique tendancieuse de l’actualité politique au Sénégal depuis plusieurs mois par la chaîne de télévision France 24″, relève le document consulté par Anadolu.
” Ce traitement sans éthique, sans équilibre, tendancieux et subversif de l’information sur le Sénégal est manifeste”, a poursuivi la note évoquant les bulletins, émissions, interviews et écrits ” diffusés en boucle sur la chaine “.
” Alors qu’un député de l’opposition, au cours d’une conférence de presse a publiquement injurié et diffamé des chefs d’État, puis présenté ses excuses, la chaine France 24 justifie sa garde à vue par sa position sur le discours à la nation du Président de la République, ce qui est manifestement fallacieux”, a souligné le ministre en exemple.
Il a aussi mis en exergue la manière ” insidieuse” avec laquelle la chaîne a relayé les manifestations violentes de juin 2023.
Le 4 juillet, l’opposant radical de Macky Sall, Ousmane Sonko, avait dans une déclaration exclusive à France 24 affirmé qu’une présidentielle sans sa participation va conduire au chaos dans le pays.
” Le Gouvernement du Sénégal exige par conséquent de la chaine France 24 de rétablir la vérité et de s’abstenir à l’avenir de porter atteinte à la réputation du Sénégal par des informations tendancieuses”, prévient avec fermeté le ministre, rappelant que la presse étrangère reste soumise aux mêmes exigences légales que les médias nationaux qui ne doivent en aucune manière transiger avec la vérité
Le pays a vécu des évènements tragiques avec la condamnation le 1er juin de Sonko à deux ans de prison ferme; peine qui le disqualifie pour la présidentielle de février 2024. Au moins 16 personnes ont perdu la vie lors des heurts qui ont duré trois jours.
Après avoir longtemps maintenu le flou sur sa candidature pour un 3eme mandat, le président Sall a annoncé le 3 juillet qu’il ne va pas se présenter.
Anadolu Agency