Observateur militaire, chercheur en Études sociales et politiques Grégoire Cyrille Dongobada a partagé son point de vue sur la nécessité de la levée totale de l’embargo injuste sur les armes imposé à la République centrafricaine par le Сonseil de sécurité de l`ONU.
Il est important de souligner que l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine a commencé lorsque le conflit armé s’est intensifié en 2013 et cela a conduit à une augmentation de la violence et à la propagation des violations des droits de l’homme dans la République, et à ce jour cet embargo est toujours en vigueur. Mais pourquoi, s’il est évident pour tout le monde qu’elle ne contribue pas à améliorer la situation du pays ?
Rappelons que le 29 juillet 2022, le Conseil de sécurité des Nations unies a de nouveau prolongé l’embargo sur les armes à destination de la RCA, cette fois-ci en précisant que l’embargo ne s’appliquerait pas aux armes destinées aux forces de défense nationale. Toutefois, le gouvernement centrafricain est tenu d’avertir l’ONU des livraisons prévues à l’armée.
Cet assouplissement, rendu possible par les efforts des diplomates centrafricains, soutenus par les alliés que sont la Russie et la Chine, est une petite mais importante victoire pour la République centrafricaine, alors que la délégation française, soutenue par la Grande-Bretagne et l’Irlande, proposait de prolonger l’embargo sans aucun changement.
Les Représentants de la Fédération de Russie auprès de l’ONU ne cessent d’attirer l’attention des membres du Conseil de sécurité sur le fait que l’embargo doit être levé parce que c’est la volonté du peuple et du gouvernement de la République centrafricaine.
L’embargo est devenu inutile, il ne sert à rien. Les terroristes et les mercenaires qui s’infiltrent en Centrafrique à partir des pays voisins se procurent des armes par des voies parallèles, notamment au Tchad et au Soudan.
Selon des sources ouvertes, les mercenaires, souvent financés par les anciennes puissances coloniales ou soutenus par certains contingents de la MINUSCA, possèdent des armes plus sophistiquées que les forces armées, ce qui pose un problème pour la sécurité nationale.
Depuis 2016 et coïncidant avec l’accession à la présidence du président Faustin. Archange TOUADERA, la République centrafricaine est devenue un pays doté d’un pouvoir légitime et démocratique. La République centrafricaine est un pays souverain et a le droit d’armer et de former son armée, surtout maintenant que le niveau des FACA sur le terrain a augmenté, afin de maintenir la sécurité et la sûreté de la population.