Prochain sommet Russie-Afrique : Les axes de coopération au menu d’un forum international

Les dirigeants africains doivent participer avec “des projets biens ficelés” au sommet Russie-Afrique prévu à Saint-Pertersbourg du 26 au 29 juillet prochain, afin d’éviter la politique de la “main tendue” dans un monde multipolaire. C’est ce qui ressort des recommandations d’un forum international, tenu à Ouagadougou, sur les préparatifs dudit sommet.

Un forum international d’échange et de réflexion sur les axes de coopération qui seront présentés lors du sommet Russie-Afrique a débuté mardi, à Ouagadougou, et permis de faire mercredi, des recommandations “fortes” aux chefs d’Etat africains qui prendront part à cette rencontre, a déclaré mercredi à Anadolu, Ludovic Tapsoba, le secrétaire général adjoint de l’Association des anciens étudiants et stagiaires de l’Ex-URSS, initiatrice de la rencontre de Ouagadougou.

“Cette année, comme nous savons que les pays africains allaient se réunir à Saint-Pétersbourg, et en tant qu’association, nous nous sommes dits qu’il était de bon ton de visiter un peu les types de partenariats que les Etats peuvent avoir avec la Russie”, a-t-il dit précisant que ce forum dont le thème est “Relation Russie-Afrique: identification et appropriation des leviers prioritaires des secteurs prioritaires de l’économie et du développement” a réuni plus de 300 participants venus de l’Afrique de l’ouest et du centre en visioconférence et en présentiel.

“On ne peut pas tout prendre de la Russie (…) Et l’une des recommandations fortes que ce forum a eue c’était de dire que l’Afrique a d’énormes potentialités (…) et que toute la coopération doit se tourner autour des actions qui seront profitables aux deux parties”, a souligné Tapsoba.

A titre d’exemple, il a expliqué qu’au Burkina Faso, la localité du Sourou dans la région de la Boucle du Mouhoun (Nord-ouest) est une zone propice à la culture du blé selon les experts.

“Pour nous, il ne s’agit pas pour l’Etat burkinabè d’aller demander à la Russie l’octroi de la farine de blé moins chère, mais d’aller demander la technologie dans le cadre d’un partenariat pour transformer véritablement cette zone agricole en un lieu de production et d’exportation de blé”, a-t-il dit.

“Nous interpellons les plus hautes autorités de l’Afrique d’éviter d’aller faire du tourisme en Russie lors de ce forum. Il faut oublier la politique de la main tendue dans ce monde multipolaire. Il faut aller avec des projets biens ficelés et travailler d’égal à égal. Il faut aller la tête haute”, a-t-il lancé.

La ministre burkinabè des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur Olivia Rouamba et l’ambassadeur de la Fédération de Russie, Alexey Saltikov ont assisté mardi, à l’ouverture du Forum.
“La Fédération de Russie continue de coopérer et d’interagir avec le continent africain sur une base d’égal à égal et mutuellement bénéfique”, avait assuré le diplomate russe.

Anadolu Agency