Le Front national (FN), devenu Rassemblement national (RN), est accusé par la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, d’avoir été « une courroie de transmission » du pouvoir russe en France.
Selon des passages révélés jeudi par RMC et Médiapart, le rapport rédigé par la députée Renaissance Constance Le Grip, parle d’un « alignement » du discours du FN sur celui de la Russie en 2014 au moment de l’annexion de la Crimée.
Sur le dossier de la Crimée, le FN a toujours soutenu que les habitants de cette région ont voté « librement » leur rattachement à la Russie.
« La violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale d’un Etat, l’Ukraine, amputée d’une portion importante de son territoire, n’est ainsi manifestement pas intolérable pour les grands défenseurs des souverainetés nationales que sont madame Le Pen et le Rassemblement national » pouvait-on lire dans ce rapport.
C’est le RN qui avait lui-même lancé la commission d’enquête parlementaire dans le but de désamorcer les accusations régulières dont il était l’objet en raison d’un prêt russe contracté par l’ex-FN en 2014.
Interrogé la semaine dernière par la commission d’enquête, Marine Le Pen, qui dirigeait le parti à cette époque, a vivement contesté les accusations portés contre elle, parlant d’une enquête « malhonnête et politisée » et dénonçant « un procès politique ».
« Je conteste formellement avoir pris quelque décision que ce soit pour faire plaisir à quiconque. L’arrivée ou non d’un prêt n’a pas changé d’un iota les opinions qui étaient les nôtres depuis toujours », a-t-elle martelée.
Le rapport en question a été adopté par 11 voix pour, 5 contre et 1 une abstention.
Source : Anadolu Agency