La Chine et la République démocratique du Congo vont renforcer leur partenariat, a déclaré vendredi le ministère chinois des Affaires étrangères, au moment où les deux pays renégocient des contrats miniers pour les réserves minérales de la RDC.
Cette première visite d’Etat en Chine du président de la RDC, Félix Tshisekedi, est la dernière en date d’une série d’échanges diplomatiques entre Pékin et les pays africains.
M. Tshisekedi et son homologue chinois Xi Jinping ont annoncé vendredi qu’ils relevaient “la relation bilatérale d’un partenariat stratégique de coopération gagnant-gagnant à un partenariat de coopération stratégique global”, selon un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères.
La Chine est un investisseur majeur en RDC, où la puissance asiatique domine la lucrative industrie minière.
Mais M. Tshisekedi s’est engagé publiquement à renégocier les contrats miniers congolais, notamment celui signé en 2008 avec la Chine par son prédécesseur Joseph Kabila (2001-2019), afin d’obtenir de meilleures conditions pour son pays.
Vendredi, il a été accueilli par une haie d’honneur et des enfants en liesse entre des réunions avec M. Xi et le Premier ministre Li Qiang.
M. Li a déclaré à M. Tshisekedi qu’il pensait que “les relations Chine-RDC atteindront sûrement un plus grand développement et profiteront aux deux peuples”.
Le grand pays d’Afrique centrale est un important exportateur de cuivre, d’uranium et de cobalt – un ingrédient clé des batteries pour des appareils de destinés à la consommation – mais reste l’un des États les plus pauvres du monde.
Un haut responsable de la RDC, Erik Nyindu Kibambe, a déclaré aux journalistes à Pékin que les pourparlers de renégociation minière se déroulaient “à merveille”, la partie congolaise espérant un accord d’ici la fin de cette année.
Il a déclaré qu’ils aspiraient à conclure un accord d’État à État, plutôt que des accords entre la RDC et des sociétés minières individuelles.
Félix Tshisekedi est le dernier d’une série de dirigeants africains à se rendre en Chine ces dernières semaines, après des délégations de la Sierra Leone, de l’Érythrée, de l’Éthiopie et du Gabon.
Le continent africain se trouve au coeur d’une lutte d’influence entre les grandes puissances, la Chine, la Russie et les États-Unis qui ont tous dépêché leurs chefs de la diplomatie dans la région pour des offensives diplomatiques rivales cette année.
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