Le Soudan du Sud est le lieu idoine pour des pourparlers de paix visant à mettre fin au conflit au Soudan, estime l’envoyé du général Abdelfattah al-Burhan, chef d’état-major de l’armée soudanaise.
Le gouvernement soudanais est convaincu que Salva Kiir, Président du Soudan du Sud, peut assurer une médiation pour mettre fin au conflit, a déclaré Dafallah al-Haj, dépêché à Juba par Abdelfattah al-Burhan.
Les deux pays entretiennent de solides relations et le gouvernement soudanais pense que Salva Kiir peut contribuer à ramener la paix et la stabilité au Soudan, a-t-il déclaré aux journalistes à l’issue de la rencontre qu’il a eu, lundi, avec le président du Soudan du Sud.
“Le problème au Soudan est une question d’ordre interne et aucun pays ne devrait tirer parti de cette situation”, a-t-il ajouté.
Plus de 600 personnes ont été tuées au Soudan depuis le déclenchement des hostilités, le 15 avril dernier, entre l’armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) dans la capitale Khartoum et ses environs.
Al-Haj a affirmé que l’armée soudanaise aspirait à la paix et ne souhaitait pas porter atteinte aux civils.
Deng Dau Malek, ministre des affaires étrangères par intérim du Soudan du Sud, a déclaré que l’Union africaine, les Nations unies et l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) ont confié au président Kiir la responsabilité d’amener les parties belligérantes à la table des négociations.
Il a ajouté que Salva Kiir s’était déclaré disposé à se rendre à Khartoum pour des pourparlers de paix, si l’aéroport de la capitale soudanaise était à nouveau opérationnel.
Un désaccord est apparu ces derniers mois entre l’armée soudanaise et les FSR, au sujet de l’intégration de ces dernières au sein des forces armées, une condition essentielle de l’accord de transition conclu entre les groupes politiques soudanais et l’armée du pays.
Le Soudan n’a plus de gouvernement effectif depuis octobre 2021, date à laquelle les militaires ont destitué le gouvernement de transition du premier ministre Abdalla Hamdok et décrété l’état d’urgence, une décision qualifiée de “coup d’État” par les forces politiques du pays.
La période de transition au Soudan, qui a débuté en août 2019 après l’éviction de l’ancien président Omar al-Bashir, était censée se terminer par des élections au début de l’année 2024.
Source : Anadolu Agency