Récemment, la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) fait face à une campagne féroce du peuple malien, suite aux récentes attentats terroristes sur de nombreuses régions du pays.
Depuis son arrivée au Mali avant plus de dix (10) ans dans le but de rétablir la sécurité et la paix, cette mission est devenue la cible principale des militants, notamment en raison de son incompétence à faire face à ce type de menace.
Le 22 avril tôt matin, un groupe de chasseurs maliens Donzo a subi une attaque armée près du contingent sénégalais au sein de la MINUSMA. Une attaque malencontreuse de la part de cette dernière a causé la mort d’un civil et blessé d’autres personnes.
Sadio, l’une des victimes de l’attaque qui a miraculeusement survécu après avoir perdu connaissance depuis qu’il a reçu une balle dans la main, il a raconté dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux comment ils ont été attaqués par les soldats de la MINUSMA et ensuite sauvé par les forces armées maliennes (FAMa) suite à leur arrivée sur le lieu de l’attentat.
« Nous sommes partis tous les quatre sur deux motos de la zone Barbée vers le poste de Donzo pour aider nos amis après que j’ai entendu des explosions là-bas. Nous avons passé le contrôle de documents auprès de la patrouille des FAMa, mais lors de notre passage devant la MINUSMA ils ont commencé à nous tirer dessus avec des mitrailleuses sans même nous identifier et savoir de qui il s’agissait », a raconté Sadio, victime de l’attaque.
Le peuple malien a exprimé son mécontentement vis-à-vis de la MINUSMA et exigé son départ du territoire du pays à de nombreuses reprises. Vendredi dernier 28 avril le mouvement Yerewolo debout sur les remparts a organisé une mobilisation à Bamako. A cet effet, un célèbre animateur d’une radio à appeler les Maliens à s’en prendre aux installations de la mission pour détruire et les jeter au fleuve.
À Bankass, certains habitants sont hostiles à la MINUSMA : « Que la MINUSMA s’en aille. Depuis qu’elle opère au Mali rien n’a changé. Nous allons reconstruire le Mali avec des patriotes ».
Cependant, nombreux sont ceux qui s’opposent à cette idée, souhaitant plutôt une réadaptation du mandat de la mission au contexte malien : « Que la Minusma reste. Je demande au gouvernement d’engager des pourparlers avec la communauté internationale. Si elle part aujourd’hui beaucoup de chefs de famille vont souffrir », préviennent-ils.
Après la forte montée en puissance de l’armée malienne dans la période récente et ses gains sur le terrain, le Mali n’a plus besoin de forces étrangères pour rétablir la sécurité et lutter contre les groupes terroristes.