Moscou qualifie la France de « médiateur malhonnête » dans le règlement du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

- Selon le ministère russe des Affaires étrangères, les démarches des responsables américains et français montrent que leur objectif est de saper la position de la Russie dans la région.

La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a affirmé jeudi que les États-Unis et la France n’ont pas su être des “médiateurs honnêtes” dans le règlement du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Au cours d’un point de presse organisé à Moscou, Maria Zakharova a indiqué que les récentes déclarations de responsables américains et français, reprochant à la Russie l’établissement d’un poste de contrôle frontalier azerbaïdjanais à l’entrée du corridor de Lachin -qui relie l’Arménie et le Karabakh- montrent que leurs véritables motivations dans le Caucase du Sud visent à saper la position de la Russie dans la région.

“Les représentants des Etats-Unis et de l’Union européenne, en particulier la France, se sont positionnés comme des “médiateurs honnêtes” dans le processus de normalisation entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Ils semblent avoir échoué… Les tentatives des collègues français et américains de convaincre qu’ils sont guidés uniquement par l’intérêt de parvenir à la paix dans le Caucase du Sud sont désavouées par leurs attaques anti-russes régulières”, a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe.

Le nouveau point de contrôle est opérationnel depuis dimanche sur la route Lachin-Khankendi (corridor de Lachin), une route utilisée par l’Arménie pour accéder à la région du Karabakh.

Les relations entre les deux anciennes républiques soviétiques sont tendues depuis 1991, date à laquelle l’armée arménienne a occupé le Karabakh, reconnu internationalement comme faisant partie de l’Azerbaïdjan, et sept régions adjacentes.

La majeure partie du territoire a été libérée par Bakou au cours d’une guerre à l’automne 2020, qui s’est terminée par un accord de paix négocié par la Russie et qui a ouvert la voie à la normalisation des relations entre Bakou et Erevan.

Anadolu Agency