L’ambassadeur des Etats-Unis au Liberia Michael A. McCarthy a fustigé, dans un communiqué publié sur le site de l’ambassade, la gestion des établissements de santé et d’état-civil auxquels des finances publiques ne sont pas reversées.
“Malheureusement, j’ai été surpris et profondément troublé de visiter plusieurs hôpitaux qui n’ont pas reçu un sou de ce qui leur avait été promis dans le budget voté en 2022. Les hôpitaux dont dépendent des vies, où les épidémies sont évitées et les souffrances apaisées, n’ont reçu aucune partie des 100 000 dollars américains ou plus alloués par le législateur pour leur fonctionnement. Comme indiqué dans la presse la semaine dernière avec l’hôpital Tellowoyan Memorial dans le comté de Lofa, ces établissements survivent actuellement sur le dos de professionnels de la santé incroyablement dévoués, se contentant de tout ce qu’ils peuvent rassembler”, lit-on notamment dans le communiqué du diplomate américain, consulté par Anadolu.
Il a indiqué que le blocage des ressources est tellement général qu’il doit être institutionnel, selon ses dires, critiquant la négligence des autorités locales. Il a, par ailleurs, rappelé que le gouvernement américain s’était engagé notamment à financer à hauteur de 40 millions de dollars la construction d’un laboratoire national ultramoderne dont le fonctionnement doit être assuré grâce à une contribution du gouvernement du Liberia d’un montant de trois à quatre millions de dollars.
“Si le gouvernement ne parvient pas à décaisser des crédits statutaires de seulement 100 000 dollars américains aux hôpitaux existants, pourquoi ferions-nous confiance à des promesses annuelles de 3 millions de dollars américains pour le futur laboratoire ?” s’est-il interrogé.
En plus des établissements de santé, le diplomate américain a vivement critiqué des centres d’état-civil dont “aucun en 2022 n’a reçu son budget annuel de plus de 13 000 dollars”.
“J’ai également visité des centres d’état-civil dont certains n’ont reçu aucune partie de leur allocation budgétaire (généralement environ 13 333 USD). Un centre d’état-civil n’a pas fourni de certificats de mariage depuis quatre ans parce que l’imprimante est tombée en panne et leur dernière allocation a été reçue il y a cinq ans”, a-t-il signalé.
McCarthy a conclu par rappeler que les contribuables américains dépensent environ 60 millions de dollars par an pour les soins de santé au Libéria et 23 millions de dollars supplémentaires pour l’éducation.
Le Libéria arrive 12e au palmarès des pays les plus pauvres du monde. Le PIB par Libérien atteint 769 dollars en 2023. En 2016, 44,4% de la population locale vivait en dessous du seuil de pauvreté, selon les données de la Banque mondiale.
Anadolu Agency