La Guinée-Bissau est devenue le premier pays “en dehors de la région européenne” à signer un accord international sur la responsabilité des gouvernements en matière de droits de l’homme et d’environnement, ont annoncé les Nations unies, ce mardi.
Ce pays lusophone d’Afrique de l’Ouest d’environ deux millions d’habitants, devient le 47e pays signataire à adhérer à la Convention sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement, selon l’ONU.
“Ce texte protège le droit de toute personne de vivre dans un environnement propre à assurer sa santé et son bien-être, offre aux citoyens le droit de participer au processus décisionnel en matière d’environnement et “reconnaît que nous avons une obligation envers les générations futures”, indique son site internet.
Le ministre de l’Environnement et de la Biodiversité de la Guinée-Bissau, Viriato Luís Soares Cassamá, a affirmé qu’avec cette adhésion, Bissau espère profiter de cette convention pour lutter contre le changement climatique, promouvoir sa biodiversité ainsi que la protection, la conservation , et la sauvegarde de l’environnement, permettant la participation du public à la prise de décision ainsi que l’accès à la justice lorsque leurs droits à l’environnement sont violés. Par ailleurs, la Guinée-Bissau vise avec cette adhésion à être le fleuron de « la Convention d’Aarhus » et à la promouvoir en Afrique de l’Ouest.
La secrétaire exécutive de la CEE-ONU, Olga Algayerova, s’est félicitée de cette étape importante soulignant que la Guinée-Bissau, le premier pays en dehors de la région paneuropéenne à adhérer à la Convention d’Aarhus.
“Cela ouvre de nouvelles opportunités pour renforcer la démocratie environnementale dans le pays et partager l’expérience avec d’autres pays d’Afrique et du monde. La transparence, la participation publique efficace et inclusive et l’accès à la justice, sont des piliers fondamentaux pour l’ensemble du programme de développement durable à l’horizon 2030 et sont essentiels pour l’action climatique et la protection de la biodiversité. J’encourage les pays de toutes les régions à adhérer à la Convention d’Aarhus”, a-t-elle déclaré.
La Guinée-Bissau est riche en ressources naturelles et en biodiversité côtière, marine et terrestre. C’est également l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique, qui provoque une augmentation de la salinisation et des inondations dans les régions côtières, impactant l’agriculture et entraînant des pénuries d’eau potable, détruisant les infrastructures et les écosystèmes et favorisant la prolifération des maladies.
Anadolu Agency