Le ministre éthiopien aux Affaires étrangères, Mesganu Arga, a déclaré que la tentative de l’Égypte de “politiser” les eaux du Nil et du barrage de la Renaissance “ne profite à aucune partie”.
Lors d’une entrevue avec le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, sur un certain nombre de questions, Mesganu Arga a expliqué le statut de l’accord de paix conclu sous l’égide de l’Union africaine, indique l’agence de presse éthiopienne.
“Nous avons une position ferme sur la nécessité de poursuivre les négociations tripartites sous les auspices de l’Union africaine”, a souligné le responsable éthiopien clarifiant la position de son pays sur le Grand barrage de la Renaissance.
A noter que l’Egypte affirme généralement son adhésion à la nécessité de “parvenir à un accord contraignant sur le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne”, une demande soutenue par le Soudan, et rejetée à plusieurs reprises par l’Éthiopie.
Au cours des dernières années, l’Égypte a cherché à renforcer ses relations avec les pays du bassin du Nil, afin de faire face aux négociations bloquées sur le barrage éthiopien, suspendues depuis plus d’un an, et dont elle craint qu’elles n’affectent sa part annuelle de l’eau du Nil (55 milliards de mètres cubes).
En revanche, l’Éthiopie affirme que le barrage apportera de nombreux avantages, notamment dans la production d’énergie électrique, et ne nuira pas aux pays en aval du Nil, le Soudan et l’Égypte.
Anadolu Agency