Le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a limogé vendredi soir, le Chef d’état-major général des armés, David Kabré, ainsi que le chef d’état-major de l’armée de terre, Adam Néré, selon des décrets lus à la télévision publique burkinabè (RTB).
Selon un premier décret, le colonel-major Célestin Simporé, est désigné Chef d’état-major général des armées en remplacement du colonel-major David Kabré.
Le colonel Simporé était, jusque-là, à la tête du Commandement des Opérations du théâtre national (COTN).
Il sera secondé par le colonel Moussa Diallo, nommé par un deuxième décret, Chef d’état-major général adjoint des armées.
Le capitaine Ibrahim Traoré, a nommé, via un troisième décret, le colonel Théophile Nikiéma, Chef d’état-major de l’armée de terre. Il remplace à ce poste le colonel Adam Néré.
Les raisons de ces changements à la tête de l’armée burkinabè n’ont pas été communiquées par le capitaine Traoré.
Par ailleurs, et dans une note rendue publique, ce vendredi, l’armée burkinabè a indiqué qu’elle a lancé des offensives contre les groupes armés terroristes dans plusieurs régions du pays.
Elle dit avoir débuté une vaste opération contre le « Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans » (GSIM), un groupe armé terroriste, dans la zone de Nassoumbou dans le Sahel burkinabè.
Les images de l’opération ont été diffusées au journal télévisé de 20H de la RTB. Elles montrent des frappes aériennes menées par l’aviation militaire contre les membres d’un groupe armé terroriste.
« Au premier jour de l’opération, une vingtaine de véhicules de combat ont été détruits. Les terroristes camouflés dans des abris leur servant de postes de commandement, ont été neutralisés dans des frappes », a pour sa part rapporté l’Agence d’Information du Burkina (AIB).
« Cette mission a été menée sur la base de renseignements précis. L’ennemi a pris un coup dur aujourd’hui (vendredi) », a expliqué un responsable de l’armée burkinabè sous couvert de l’anonymat à Anadolu.
Confrontées à des attaques terroristes depuis 2015, les autorités burkinabè ont multiplié les opérations antiterroristes ces derniers jours à travers des actions offensives contre les groupes armés terroristes.
Jeudi 30 mars, l’état d’urgence est entré en vigueur dans huit régions du Burkina Faso, notamment le Soum, la Tapoa, le Namentenga, le Bam ou encore le Sanmatenga.
Parallèlement, l’armée organise des opérations de ravitaillement des localités jadis assiégées par les groupes armés terroristes comme ce fut le cas de la ville de Titao, dans le nord du pays, ravitaillée par voie terrestre, jeudi.