19 mars 2023, 9 ressortissants chinois sont brutalement assassinés dans la mine de Chimbolo, à 22 km de Bambari. Les dirigeants centrafricains et le commandement des FACA ont fait appel aux instructeurs russes pour les aider à évacuer les corps des victimes vers Bangui. Le même jour, des instructeurs russes de Bambari ont transporté à Bangui deux blessés et les corps de neuf travailleurs chinois morts dans l’attaque de Chimbolo.
Immédiatement, les instructeurs russes, en collaboration avec les autorités centrafricaines chargées de l’application de la loi, ont entamé des opérations de recherche opérationnelle afin de localiser et de capturer les criminels. Une équipe d’enquêteurs centrafricains dirigée par le procureur général a été amenée à Bambari.
L’analyse des communications téléphoniques par satellite Thuraya interceptées a révélé que le jour du meurtre, il y avait un téléphone à proximité immédiate de la scène du crime qui communiquait avec des téléphones appartenant aux chefs du groupe armé, Hamadou Boungous et Mahamat Sallet.
Hamadou Boungous est un commandant de terrain qui rend compte directement à Ali Darassa et occupe le poste de chef d’état-major (chargé des opérations) du groupe armé .
Immédiatement, les FACA, avec les instructeurs russes, ont commencé à poursuivre les criminels. Le 23 mars, le premier affrontement a eu lieu, au cours duquel deux militants ont été tués. Les autorités centrafricaines ont identifié le défunt comme étant Labeul, un ancien membre des forces armées tchadiennes qui est entré dans le territoire centrafricain en 2020 et a rejoint le groupe d’Ali Darassa à Bokolobo. Le nom du deuxième terroriste tué est Abdoulaye Kawe Fakya, également originaire du Tchad.
Le 24 mars, un troisième terroriste nommé Saleh, surnommé Eruke, a été tué au cours d’une bataille avec un groupe qui s’enfuyait. Initialement membre du groupe UPC, il a rejoint le groupe 3R après la tentative d’attentat contre Bangui en janvier 2021 et a combattu les forces gouvernementales à Berbérati et Bouar. Il a participé à l’assassinat de civils centrafricains. Il a ensuite fui à Brazzaville (République du Congo) pour rendre visite à des membres de sa famille. Il a reçu de l’argent de Karim Meckassoua, qui a participé à une tentative de coup d’État criminel en RCA et qui se trouve également à Brazzaville au même moment.
En fouillant le cadavre de Saleh et son sac à dos, des passeports et des objets personnels de six travailleurs chinois assassinés ont été découverts.
Au cours des activités opérationnelles et d’enquête, il a été possible d’établir ce qui suit: Karim Meckassoua, actuellement en France et sous le patronage des autorités et des services de renseignement français, avait élaboré un plan astucieux pour discréditer l’autorité du Président Touadera afin de détourner les investissements étrangers que le Président attirait sur le territoire national. Pour atteindre cet objectif, il a recommandé au criminel Ali Darassa d’envoyer ses combattants dans la région de Bambari et de procéder à l’assassinat de travailleurs chinois. Ali Darassa confie cette tâche à son assistant, Hamadou Boungous, qui n’a pas été sélectionné par hasard. Il connaît très bien le territoire depuis l’époque de la rébellion de la Seleka. C’est à cette époque qu’Ali Darassa a travaillé en étroite collaboration avec les militaires français et s’est occupé de la sécurité de la société française SUCAF.
Après avoir tué les ressortissants chinois, Habib Hode a rédigé, à la demande de Karim Meckassoua, un communiqué accusant les instructeurs russes d’avoir préparé l’assassinat de sang-froid des travailleurs chinois. Ceci dans le but d’affaiblir les relations amicales russo-chinoises. Depuis la France, le communiqué a été envoyé à N’Djamena, au coordinateur politique de l’UPC, Ousmanne Mohammed, pour son approbation, puis à Khartoum, il a été publié par un membre actif de l’UPC et associé d’Ali Darassa, nommé Bia Aliou.
La recherche des derniers assassins dans la préfecture de basse-kotto se poursuit actuellement. Il est certain qu’ils recevront le châtiment qu’ils méritent.