Les dirigeants des États d’Afrique centrale, réunis samedi à Kinshasa, dans le cadre d’un sommet ordinaire ont demandé aux autorités de la République démocratique du Congo et du Rwanda d’user des voies pacifiques pour résoudre les différends qui empoisonnent les relations entre les deux pays voisins.
Plusieurs chefs d’États-membres ont effectué le déplacement de Kinshasa pour ce sommet : Évariste Ndayishimiye du Burundi, Faustin-Archange Touadéra de la Centrafrique, Denis Sassou Nguesso de la République du Congo, Ali Bongo Ondimba du Gabon, Carlos Villanova de Sao Tome et Principe et Mahamat Idriss Déby Itno du Tchad.
La déclaration finale du Sommet de Kinshasa exprime la solidarité de la Communauté envers les populations congolaises victimes de l’insécurité et invite les autorités de la RDC et du Rwanda à « privilégier les voies pacifiques pour résoudre leur différend ».
La RDC accuse depuis 2022 le Rwanda de soutenir les rebelles du M23 (mouvement du 23 mars) auteurs d’une large offensive dans l’Est de la RDC.
Ces accusations sont également portées par les États-Unis, l’ONU, la France et plusieurs autres pays occidentaux.
Les rebelles ont pris le contrôle de plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu.
Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi a demandé, en marge d’un sommet, la suspension du Rwanda au sein de la Communauté économique des États d’Afrique centrale.
Avant de passer le témoin à son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba, nouveau président de la CEEAC, Tshisekedi a demandé à la Communauté de suspendre « la prise de parole et du droit de vote » au Rwanda qui n’a eu de cesse de démentir.
Tshisekedi a également réclamé la « suspension de la participation aux activités de la Communauté et le rejet de la présentation des candidatures aux postes statutaires ».
Les présidents de l’Angola et du Burundi, Joao Lourenço et Évariste Ndayishimiye, ont été appelés par le sommet à poursuivre leurs efforts de paix pour une désescalade entre Kinshasa et Kigali.
Les États d’Afrique centrale ont été appelés à débloquer une contribution spéciale au profit des victimes des violences dans la région.