La réforme de la Banque mondiale, qui doit permettre de mieux répondre aux besoins de financement des pays en développement, devrait pouvoir débuter en avril, a indiqué jeudi la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen.
“La première phase de mise en œuvre devrait commencer lors des réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI en avril”, a déclaré la ministre de l’Économie et des Finances de Joe Biden, lors d’un discours à Washington, au Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS).
Ce changement avait été lancé en octobre, lors des réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, sous l’impulsion de certains pays membres, notamment des États-Unis. “Nous nous concentrons sur l’évolution de sa vision, de ses incitations, de son modèle opérationnel et de sa capacité financière”, a détaillé Mme Yellen.
Cette réforme doit en effet permettre de mobiliser les financements de manière plus efficace, afin que les pays pauvres et en développement soient en mesure de mieux faire face aux crises posées par l’inflation, la dette, ou encore le changement climatique.
La direction de la Banque mondiale et le Conseil des gouverneurs – organe de décision, qui représente les 189 pays membres “sont en discussion approfondie sur les mesures visant à augmenter la marge de manœuvre financière”, a indiqué la secrétaire au Trésor.
“Nous poursuivons une mise en œuvre par étapes de cette évolution”, a-t-elle ajouté et “la Banque mondiale a produit une première feuille de route qu’elle utilise maintenant comme guide pour des discussions plus approfondies sur des réformes spécifiques”.
Par ailleurs, “nous nous coordonnons étroitement avec l’Inde car elle fait de l’évolution des banques de développement une priorité de sa présidence du G20”.
Une réunion des ministres des Finances du G20 est prévue à Bengalore (Inde) à la fin du mois. Janet Yellen a par ailleurs estimé qu’“on ne pouvait pas s’arrêter là”, appelant la Banque mondiale à mettre “rapidement en œuvre une deuxième phase de travail”.
La ministre des finances a ainsi demandé que “des réformes supplémentaires soient décidées et que leur mise en œuvre commence lors des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI en octobre”. “Nous avons commencé avec la Banque mondiale. Nous prévoyons ensuite de réaliser cela avec les banques régionales de développement”, a-t-elle ajouté.
VOA Afrique