Le président français a déclaré dimanche qu’il attendait les clarifications des autorités burkinabès qui ont dénoncé l’accord” du 17 décembre 2018 “relatif au statut des forces armées françaises intervenant” au Burkina Faso.
Dans la foulée, en effet, Ouagadougou demande le départ des troupes françaises du pays dans un délai d’un mois. Alors que le Burkina héberge actuellement un contingent de près de 400 soldats français de la force Sabre.
Dans les rues de Ouagadougou, la capitale, la décision des autorités de la transition est plutôt bien accueillie.
“C’est une très belle initiative. Je dirais même qu’ils ont tardé. Il fallait le faire très tôt parce qu’actuellement on a besoin de partenaires francs qui peuvent réellement travailler avec le Burkina Faso.”, explique Anicet Ouédraogo, étudiant burkinabè.
Parmi les nouveaux partenaires envisagés par Ouagadougou, la question d’un éventuel rapprochement avec la Russie est régulièrement évoquée.
“La Russie est un choix de raison dans cette dynamique”, et “nous pensons que notre partenariat doit se renforcer”, a souligné la semaine dernière le Premier ministre burkinabè Apollinaire Kyélem de Tembela, à l’issue d’une entrevue avec l’ambassadeur de Russie Alexey Saltykov.
Début décembre, il avait fait une visite discrète à Moscou.
Le 10 janvier, Paris avait dépêché à Ouagadougou la secrétaire d’Etat Chrysoula Zacharopoulou pour y rencontrer le président de transition. L’initiative semble n’avoir pas porté des fruits.
“La France n’impose rien, elle est disponible pour inventer un avenir ensemble”, a-t-elle martelé, assurant ne vouloir “influencer aucun choix, ni aucune décision, personne ne peut dicter ses choix au Burkina”.
Vendredi déjà des Burkinabès dénonçaient les relations entre leur pays et la France.